Malaya, c'est titre de l'ouvrage écrit par le reggaeman Elie Kamano et qui sort conjointement avec l'album du même nom ce vendredi 19 mai à Conakry. Il est tiré du dialecte kissi et a le double mérite de signifier ''Aide-moi'' et en même temps le prénom du grand père de l'artiste. Un personnage mythique qui a épousé 36 femmes et fait 85 enfants.

 

Ses motivations à écrire ce livre, le maréchal Elie Kamano les justifie par le constat peu reluisant qu'il dresse de la situation de la culture de son pays.

 

 

« J'ai la nette conviction que la culture guinéenne est en baisse surtout du niveau des élèves et étudiants. On ne lit plus. On est beaucoup plus envahis par nouvelles technologies de l'information et de la communication, les réseaux. Et, les élèves et étudiants passent 80% de leur temps sur les réseaux sociaux que sur leur propre formation et leur propre instruction, oubliant qu'ils sont en train d'enrichir l'équipe administrative de Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook, qui est aujourd'hui parmi les hommes les plus riches de la planète », révèle-t-il.

 

« Voilà des choses qui m'ont amené à écrire ce livre et à développer des thématiques comme ça », justifie Elie Kamano.

 

Dans ce premier essai, le reggaeman évoque aussi la problématique de visa pour de milliers d'africains qui se voient refoulés dans les ambassades. « Ils n'ont pas le visa. Ils n'ont pas aussi la moitié du prix des visas qu'ils donnent. Pour moi, c'est une arnaque. Quand on fait les calculs, c'est des milliards. J'ai parlé de l'Union africaine qui a un siège offert par la Chine. Un vrai bijou. C'est une trahison envers l'Afrique. Ça a coûté 154 millions de dollars US. Mais en les divisant entre 900.000 personnes, ça nous fait 1,22 dollar. Et si chaque africain avait donné cela, l'Union africaine serait un siège qui appartient aux africains. Malheureusement, il ne nous appartient pas », s'insurge-t-il.

 

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