La séparation du groupe de rap guinéen "Gnamakalah" d'avec le label RNB Boss Music de l'artiste Soul Bang's continue de susciter des interrogations. Quelles ont été les raisons de cette rupture après trois ans de collaboration ? Hady Bah, membre du trio, s'est confié à nos confrères d'Happy Media pour tenter d'expliquer les raisons de ce divorce.

Interrogé sur les motifs de cette séparation, Hady Bah a évoqué des problèmes de non-respect des termes du contrat, sans entrer dans les détails. Il a également abordé la mentalité des artistes guinéens, notamment l'importance du succès et la difficulté de partager la scène avec d'autres talents émergents.

« On avait un contrat, y avait des termes de contrat qui n'étaient pas été respecté. Moi j’ai compris Soul Bang’s au faite. Ca c’est présent chez la plupart des artistes guinéennes, même moi j’ai eu ça. L’artiste guinéen est très d’état d’esprit. Ce qu’il doit prendre comme succès, il le prend pas comme succès. Nous on appelle ça le buzz, d’être sous le feu des projecteurs et tout. En faite, à un moment donné de ta vie, tu te dis que tu es à la hauteur, je ne dirais pas que tu te dis que personne ne peut arriver là où t’es mais tu ne veux pas quitter cette place. Ça c’est présent chez la plupart des artistes guinéens. »

Le concepteur de ‘’ Tchoula'' a aussi a exprimé sa déception face aux insinuations de Soul Bang's selon lesquelles son manager Mouctar Tely s'intéressait davantage à eux qu'à lui.

« D’après mon analyse, je me suis dit que Soul Bang’s au lieu de nous tirer, parce que moi je me disais la raison pour laquelle on a été vraiment accepté dans le label, avec toutes les lacunes, c’était de nous donner notre chance aussi, nous tirer vers le haut. Mais moi la seule chose qui m’a touché et je vais le dire si Soul tombe dessus qu’il sache que moi c’est ce qui m’a vraiment touché dans tout ce qui est arrivé. Soul s’est permis de mettre en-tête que son manager (Teli) s’intéressait de plus à nous par rapport à lui. »

Jalousie-ego ?

« Prenez le comme vous le voulez. Mais moi. Tu sais il y’a un problème d’égo qui tue plusieurs relations. Chacun s’enflammait de son côté, et je voyais Mouctar qui se tracassait pour essayer de coller tout pour ne pas que ça pète, que ça déborde et tout. C’est un gars qui ne voulait vraiment pas qu’on en arrive là aujourd’hui. »

Ces révélations mettent en lumière les complexités et les défis auxquels sont confrontés les artistes guinéens, notamment en matière de contrats et de relations au sein de l'industrie musicale. Une chose est claire, les fans du groupe Gnamakalah attendent avec impatience le retour du trio : Thiird, Tikei, Hady.