Le rappeur guinéen Djanii Alfa poursuit son plaidoyer artistique en faveur du continent africain à travers son nouvel album « Jour de Paix », récemment dévoilé au public. Parmi les titres les plus remarqués de ce projet figure une collaboration avec le Burkinabè Smarty, intitulée « L’Afrique d’abord », qui s’inscrit dans une démarche à la fois artistique et militante.
Ce morceau, porté par une rythmique épurée et des textes ciselés, s’apparente à un appel à la conscience africaine. Les deux artistes, chacun reconnu dans son pays pour son engagement et la qualité de sa plume, y livrent une réflexion commune sur l’état du continent, tout en exprimant une forme de lucidité face aux contradictions internes.
Dans son couplet, l’auteur du titre « Gnamakou », interpelle ses compatriotes africains sur l’urgence d’un changement qui doit commencer par soi-même : « Pour sauver l’homme noir de la honte, il faut sauver l’Afrique d’abord… réclamer justice chez les autres ? Qu’elle existe chez nous d’abord… ». Un extrait qui résume le ton du morceau : sans concession, mais porteur d’espoir et de responsabilité.
Aux côtés du rappeur guinéen, Smarty apporte sa voix et son écriture engagée, fidèle à sa réputation dans la sphère francophone. Il évoque une Afrique forte de ses valeurs, mais consciente de ses failles, appelant à l’unité et à la réappropriation des leviers de développement.
Avec « L’Afrique d’abord », les deux artistes signent un titre fort, dans la lignée des grandes chansons panafricaines. À travers cette collaboration, ils entendent contribuer au débat intellectuel et culturel sur le devenir du continent, loin des discours convenus.
Le projet « Jour de Paix » s’affirme ainsi comme une œuvre majeure dans la discographie de Djanii Alfa, consolidant sa place parmi les voix les plus influentes du rap engagé en Afrique de l’Ouest. Entre introspection personnelle et regard politique, l’album témoigne d’une maturité artistique qui dépasse les frontières nationales.
Comments powered by CComment