Treize ans après Kôyôkôyô, son premier album, Doudou Floyd connu également sous le nom de Doudou Magic s’apprête à signer un retour attendu sur la scène musicale ouest-africaine. Avec "Wassolon", son nouvel opus en préparation, l’artiste guinéen entend renouer avec l’essence même de la musique mandingue tout en explorant de nouvelles textures sonores.
Chanteur, instrumentiste et pédagogue, Doudou Floyd appartient à cette lignée d’artistes qui conçoivent la musique comme un langage universel, à la croisée du savoir et de l’émotion. Son premier album, sorti en 2009, avait déjà révélé une personnalité singulière : un créateur méticuleux, façonnant chaque note avec la précision d’un artisan et la passion d’un poète.
Cette nouvelle aventure artistique se déploie entre trois studios majeurs : Le Harpe Studio d’Abidjan, le Studio Koudou Atanas et le Studio Ahmed Fofana. Les arrangements, confiés à Koudou Atanas et Ahmed Fofana, promettent une alliance subtile entre modernité et héritage culturel.
Composé de huit titres, "Wassolon" s’annonce comme un voyage entre la tradition guinéenne et les sonorités contemporaines de l’Afrique de l’Ouest. L’album entend restituer toute la richesse du patrimoine wassolon, ce creuset culturel du Haut-Niger dont les rythmes et mélodies continuent d’inspirer nombre de musiciens à travers le continent.
Dans ce projet, la kora dialogue avec les percussions et la voix, dans une dynamique à la fois ancestrale et avant-gardiste. Fidèle à son approche perfectionniste, Doudou Floyd veut offrir un disque qui ne se contente pas de séduire, mais qui interroge, relie et transmet.
Wassolon apparaît ainsi comme plus qu’un album : une réconciliation entre mémoire et création, entre racines et modernité. Et pour Doudou Floyd, c’est sans doute la plus belle manière de rappeler qu’en Afrique, la musique n’est pas seulement un art — c’est une mémoire vivante.
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