Le mercredi 16 avril, le Bureau guinéen du droit d’auteur (BGDA) a lancé, dans ses locaux à Hamdallaye-Minière, un atelier de formation axé sur la lutte contre la piraterie des œuvres artistiques et littéraires. Cette initiative vise à renforcer les compétences des agents de la Brigade de lutte contre la piraterie ainsi que celles des officiers de police judiciaire (OPJ).
Prévue sur deux jours, du 16 au 17 avril, cette formation consacre sa seconde journée à une sensibilisation sur les impacts de la piraterie. Selon le Directeur général adjoint du BGDA, l’objectif est de favoriser un environnement propice à la créativité, en améliorant la compréhension des enjeux liés à la piraterie et en renforçant les capacités d’intervention.
Balla Sylla, Directeur général adjoint du BGDA, s’est félicité de cette initiative menée en collaboration avec le ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat. Dans son discours d’ouverture, il a souligné : « C’est avec un immense plaisir que je vous accueille à cet atelier de formation dédié à la lutte contre la piraterie des œuvres. Nous sommes réunis pour aborder un sujet d’une importance cruciale pour la protection de la créativité et de l’innovation dans notre société. La piraterie des œuvres, qu’il s’agisse de musique, de films, de livres ou d’autres créations, constitue une menace non seulement pour les artistes et les créateurs, mais également pour toute l’économie culturelle. Elle sape les efforts de ceux qui consacrent leur temps, leur énergie et leur talent à produire des œuvres de qualité. »
S’adressant aux bénéficiaires de la formation, il a ajouté : « En tant qu’agents de la police judiciaire, votre rôle est essentiel dans la défense des droits d’auteur et la lutte contre ces pratiques déloyales. Au cours de cet atelier, nous explorerons les différents aspects de la piraterie, analyserons les outils juridiques à notre disposition et partagerons les meilleures pratiques en matière d’enquête et de répression. Nous aurons également le privilège d’entendre des experts du domaine, qui partageront leurs expériences et leurs conseils pour renforcer notre action collective. »
De son côté, Ibrahima Kobélé Keita, secrétaire général du ministère, a insisté sur l’importance de protéger les œuvres littéraires et artistiques, considérant cela comme une priorité pour son département. « Si une œuvre n’est pas protégée, cela tue la créativité. Cela empêche l’auteur de jouir pleinement des fruits de son travail. L’intérêt de cette formation est de faire comprendre aux OPJ que des textes existent pour protéger les œuvres, accompagnés de dispositifs répressifs. Il est donc nécessaire qu’ils s’approprient ces lois, car dans certains cas, ces infractions relèvent du pénal. »
Parmi les formateurs figurait Salimou Diaby, substitut du procureur de la République près le tribunal de première instance de Mafanco. Il a détaillé les démarches à suivre face à une situation de piratage : « Nous avons prévu plusieurs modules. Il s’agira d’abord d’expliquer ce qu’est le BGDA et sa mission de protection des droits d’auteur. Ensuite, nous aborderons les droits d’auteur eux-mêmes, les atteintes possibles à ces droits, ainsi que les infractions prévues par la loi 0028, adoptée en juin 2019, relative à la protection de la liberté artistique et littéraire. Un autre module portera sur la procédure à suivre en cas d’infraction : les pouvoirs des OPJ, les méthodes de constatation, les perquisitions et les saisies. »
À travers cette formation, le BGDA espère bâtir une synergie d’actions plus efficace entre les différentes parties prenantes pour mieux lutter contre la piraterie des œuvres en Guinée.
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