Longtemps restée en retrait, Missia Saran Diabaté, alias « Petit Piment », a renoué avec le public guinéen à l’occasion de la 85ᵉ édition de la Mamaya, célébrée à Kankan. Dans une atmosphère où se mêlaient solennité et effervescence populaire, la chanteuse a signé un retour chargé d’émotion, salué par un public conquis.
Figure marquante de la musique mandingue des années 1990-2000, Missia Saran s’était illustrée par sa capacité à fusionner les traditions musicales ancestrales avec des sonorités afro-contemporaines. Ses albums Soron M’ba – Petit Piment (1998) et Angnéwama (2003) avaient alors marqué toute une génération, imposant sa voix singulière dans le paysage musical guinéen.
Après plusieurs années d’absence en Guinée, son apparition sur la scène du stade préfectoral M’Balou Mady Diakité a résonné comme un symbole de transmission et de renaissance. Eelle a interprété quelques-uns de ses titres phares, notament son classqie « Titriba », repris en choeur par le publique mêlant nostalgie et puissance vocale dans une prestation qui a ému aussi bien les anciens que les plus jeunes.
Cette réparition de Missia Saran a rappelé que l’art, comme la mémoire, ne meurt jamais. Son retour sur scène à Kankan n’était pas qu’un simple concert : c’était une réaffirmation identitaire, un message transmis entre les générations, un chant venu du passé qui éclaire encore le présent.
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