L'actuel Patron du Fonds de Développement des Arts et de la Culture (FODAC), s'est prêté aux questions de 224infos à l’occasion de la fête de la musique, le 21 juin. Dans cet entretien, il a été amené à donner son avis sur l'état actuel de la musique guinéenne et si nécessaire prodiguer quelques conseils aux artistes guinéens afin de changer la donne et essayer de remettre la Guinée à sa place dans l'arène musicale mondiale.

 

 

Selon Malick Kebé : « Moi je vois que cette musique perd de jour en jour sa valeur. Quand vous écoutez de la musique guinéenne aujourd’hui vous avez tendance à écouter de la musique importée. Rarement on entend les sonorités, les rythmes de chez nous, ce sont des rythmes qui sont empruntés de partout. Je suis bien d’accord que nous puissions faire des rencontres, des créations qu’on essai de voyager avec la musique. Mais en le faisant, il faudrait que nous acceptions de garder nos deux pieds enracinés dans la culture(…) aujourd’hui,  notre musique a complètement perdu sa valeur (...) Je n’ai pas dit que tous ceux qui font de la musique guinéenne vont dans ce sens, mais quand nous prenons la majeure partie, nous nous rendons compte que nous avons de sérieux problèmes et que nous devons prendre nos responsabilités pour éviter à cette musique de disparaître.», a déploré le Directeur Général du FODAC.

 

En ce qui concerne les solutions qui permettront de remédier à cette mendicité musicale, le Directeur Général de la maison de production ‘’Contacts Evolution’’ propose :

 

« Il s’agit de se ressourcer, aller vers les musiciens du terroir pour mieux valoriser et mettre en avant notre culture. Nous avons ici des rythmes comme le Toumbou sséssé, Manè, Doumdoumba. Mais malheureusement ces danses ou ces rythmes ne sont pas aujourd’hui mis en valeur. Je pense que c’est le lieu de faire des instructions dans ce sens pour que la musique guinéenne puisse reprendre la place d’en temps. », a conseillé Malick Kebe. 

 

À bon entendeur salut...

 

 

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