Alors que de nombreux fans de rap guinéen gardent une oreille attentive dans l’espoir de retrouver les voix qui ont marqué les débuts du mouvement, plusieurs figures emblématiques demeurent silencieuses. Parmi elles, Yoriken, membre du groupe Methodik, dont la dernière apparition musicale remonte à 2020.
Le 9 octobre 2020, Yoriken avait ravivé l’intérêt de nombreux amateurs de rap avec la sortie du clip « Fodamen ». Un retour furtif qui n’a malheureusement pas connu de suite, laissant derrière lui un goût d’inachevé. Bien que le morceau n’ait pas entièrement répondu aux attentes du public, il a tout de même été salué par ses fans comme une tentative de retour appréciée. Il faut dire que l’artiste jouit d’un respect particulier dans le milieu, notamment pour sa maîtrise du toast en langue Poular, qui a fait de lui l’une des figures marquantes de sa génération.
Membre fondateur du groupe Methodik, Yoriken s’était imposé dans les années 2000 comme une voix forte du rap guinéen, portée par des textes engagés et une identité musicale affirmée. Mais depuis leur installation en Europe, notamment en Allemagne, lui et son groupe se sont progressivement éloignés de la scène. Les projets n’ont pas suivi, les apparitions se sont raréfiées, jusqu’à disparaître totalement des radars.
Malgré ce silence collectif, Yoriken avait tenté quelques initiatives personnelles. En 2014, il dévoile le morceau « Hip Hop is My Life », réalisé en Allemagne, puis revient en 2016 avec « Taadjasina », un featuring avec Original Sekou. Ces sorties laissaient espérer une relance durable de sa carrière.
Mais après « Fodamen », plus rien. Ni nueaveau single, ni nouvel album, ni performances, ni même d’annonces sur ses plateformes. Un silence prolongé qui nourrit aujourd’hui la nostalgie chez ses fans et l’incompréhension dans les cercles hip-hop.
Loin des studios et des micros, Yoriken reste pourtant une référence pour ceux qui ont connu l’âge d’or du rap guinéen. Un talent à l’histoire inachevée, que le public espère toujours voir renaître.
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