Le 2 octobre 1958, la Guinée devenait le premier pays d’Afrique francophone à dire « non » au référendum proposé par le général de Gaulle et à proclamer son indépendance. Soixante-sept ans plus tard, la République de Guinée célèbre cet acte fondateur, symbole de dignité et de souveraineté, qui continue de marquer son identité nationale.
L’indépendance fut arrachée dans un contexte de lutte idéologique et politique, porté par Ahmed Sékou Touré et le Parti démocratique de Guinée (PDG), qui refusèrent le statut de Communauté française. La décision, audacieuse pour l’époque, valut au pays un isolement brutal mais posa les bases d’un destin singulier au sein du continent africain.
Soixante-sept ans après, les Guinéens regardent ce 2 octobre comme une date à la fois de mémoire et d’interrogation. Les générations qui n’ont pas connu la colonisation y voient un héritage à préserver, mais aussi un horizon à réinventer dans un pays riche de ressources, de culture et d’une jeunesse nombreuse. À Conakry et dans les grandes villes, les festivités de ce 67ᵉ anniversaire mettent en avant concerts, hommages et rassemblements symboliques, rappelant que l’indépendance reste un repère essentiel dans la conscience collective.
Alors que la Guinée avance dans un monde en mutation, la célébration de ce 2 octobre demeure un moment privilégié pour mesurer le chemin parcouru, mais aussi pour se projeter vers les défis à venir : consolidation démocratique, développement économique, et unité nationale.
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