Le Centre International de Percussions initie 50 jeunes à cinq instruments traditionnels en voie de disparition

Le Centre International de Percussions initie 50 jeunes à cinq instruments traditionnels en voie de disparition

Dans le cadre de la préservation du patrimoine rythmique traditionnel guinéen, le Centre International des Percussions (CIP), sous l’égide du Ministère de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, a lancé une résidence pratique d’initiation de 30 jours destinée à cinquante jeunes issus de milieux défavorisés. L’activité se déroule du 25 juillet au 25 août au Jardin du 02 Octobre à Conakry.

La cérémonie de lancement, organisée au Centre Culturel Franco-Guinéen (CCFG), s’est tenue en présence de Mme Nènè Aïssatou Diawara, conseillère du ministre, qui a représenté le Ministère, de Michel Théo Lamah, directeur général du CIP, ainsi que de plusieurs invités issus du secteur culturel.

Une immersion dans les traditions musicales

Ce projet vise à transmettre les savoirs ancestraux liés à cinq instruments traditionnels menacés de disparition, à travers des maîtres formateurs reconnus :

  • Amara Sara Diallo pour le Gnegnerou (violon traditionnel)
  • Abdoulaye Camara pour le Tambirou (flûte pastorale)
  • Debo Kouyaté pour la calebasse
  • Aboubacar Sidiki Camara pour le Siko
  • Baby Boté Touré pour le Boté

Les formateurs de g à d : Amara S. Diallo, Abdoulaye Cra, Débo Kouyaté, Aboubacar Sidiki Cra et Baby Boté Touré

Les bénéficiaires, au nombre de cinquante, proviennent de structures éducatives et sociales telles que l’Orphelinat Hirondelle de Soumba à DubrékaKassog, ainsi que le Ballet Mouna Fangni, tous intégrant un volet culturel dans leur programme pédagogique.

 

Dans son discours, le directeur du CIP, Michel Théo Lamah, a souligné l’urgence de l’action :

« Notre cher pays, la Guinée, est très riche en patrimoine culturel, marqué par une diversité intense d’instruments et de musiques traditionnelles intimement liés à notre histoire. Mais nous avons constaté que ces instruments sont en voie de disparition à cause de la mondialisation, du manque de transmission intergénérationnelle et de l’absence de documentation systématique. C’est pourquoi le CIP s’est engagé dans ce projet d’initiation de 50 jeunes à cinq instruments traditionnels. »

 

Mme Nènè Aïssatou Diawara, représentant le ministre, a quant à elle salué une démarche inclusive qui incarne la vision du ministère :

« Ce projet traduit de manière concrète la vision du ministère : préserver, transmettre et valoriser nos patrimoines culturels, tout en favorisant l’inclusion sociale et le développement personnel des jeunes. À travers cette belle initiative, des savoirs ancestraux sont remis à l’honneur, et des instruments menacés comme le Boté ou le Tambirou retrouvent leur voix. Ce sont aussi des jeunes, souvent éloignés de l’accès à la culture, qui découvrent une nouvelle voie d’expression, de dignité et d’espoir. »

En alliant transmission culturelleéveil artistique et inclusion sociale, cette résidence de formation confirme l’engagement du CIP en faveur de la sauvegarde de la mémoire vivante guinéenne, en donnant à la jeunesse les clés pour perpétuer un héritage précieux et fragile.

 

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