Jean Baptiste Williams, surnommé “Jeannot”, est plus qu’un simple guitariste soliste de l’orchestre Camayenne Sofa : journaliste, animateur, auteur-compositeur, chef d’orchestre, et ancien Directeur national de la Culture (2010–2020), il est une véritable mémoire vivante de la musique guinéenne.
À travers l’initiative Devoir de mémoire, il rend aujourd’hui hommage aux 41 orchestres fédéraux de la première République (1960–1982), qui ont marqué les 13 éditions des Semaines et Quinzaine Artistiques, devenues à partir de 1970 le Festival National des Arts et de la Culture. Disséminés à travers tout le pays, ces orchestres ont révélé et fait rayonner le précieux patrimoine musical guinéen sur tout le continent et au-delà.
Ces orchestres, répartis à travers tout le territoire guinéen, ont été des acteurs majeurs de l’essor culturel sous la première République. Parmi eux, on compte des formations mythiques telles que :
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- Beyla : Simandou Jazz
- Boffa : Fatala Jazz & Fatata Ambiance
- Boké : Kakandé Jazz & Sorsornet Rythme
- Conakry I : Gbassikolo Jazz & Kaloum Star
- Conakry II : Kakilambé Jazz, Hafia Orchestra & Camayenne Sofa
- Conakry III : Syli Authentique & Les Messagers
- Coyah : Soumba Jazz
- Dalaba : Téné Jazz
- Dabola : Tinkisso Jazz
- Dinguiraye : Kebaly Jazz
- Dubréka : Soumba Jazz
- Faranah : Djoliba Jazz, Djoliba Band & Les Messagers du Niger
- Forécariah : Sataboum Jazz & Les Messagers de Moryah
- Fria : Sombori Jazz
- Gaoual : Tominé Jazz
- Guéckédou : Kebendo Jazz
- Kankan : 22 Band
- Kérouané : Sanankoro Jazz & Sanankoro Sofa
- Kindia : Dirou Band
- Kissidougou : Niandan Jazz
- Koubia : Dimma Foly
- Koundara : Badiar Jazz
- Kouroussa : Djoli Band
- Labé : Kolima Jazz
- Lelouma : Lelou Jazz
- Lola : Nimba Succès
- Macenta : Palm Jazz
- Mamou : Bafing Jazz
- Mali (préfecture) : Loura Jazz
- Mandiana : Wassoulou Foly
- N'Zérékoré : Nimba Jazz
- Pita : Kinkon Jazz & Fétoré Jazz
- Siguiri : Djoliba Jazz & Manden Kono
- Télimélé : Télé Jazz
- Tougué : Koloun Jazz
- Yomou : Forest Band
- Beyla (historique) : Bembeya Jazz (1961–1966)
- Kankan (historique) : Horoya Band (1964–1971)
Chacun de ces orchestres a contribué à exhumer et à développer le riche patrimoine musical guinéen, favorisant un rayonnement qui dépassa les frontières du pays pour toucher l’ensemble du continent africain et au-delà. Le label Syliphone, notamment, joua un rôle clé dans cette diffusion.
Jean Baptiste Williams souligne ainsi l’importance de ce patrimoine souvent méconnu, qui mérite d’être reconnu et célébré. Pour aller plus loin, il invite à consulter son ouvrage publié chez Harmattan Guinée depuis le 5 mars 2023, qui dresse l’inventaire complet des orchestres guinéens de 1933 à 1984.
Cette démarche de mémoire est essentielle pour comprendre les racines de la musique guinéenne contemporaine et perpétuer l’héritage culturel d’une époque foisonnante et créative.
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