Pour apporter un peu de souffle au cinéma guinéen, cette amoureuse de ce secteur (cinéma) en collaboration avec son partenaire COFESFI (Conakry festival films) viennent de mettre à la disposition des passionnés de l'audiovisuel, un important lot d'équipements cinématographiques (des caméras, drones....). La cérémonie s'est déroulée à Kassonyah village préfecture de Coyah, en présence de plusieurs professionnels dudit secteur.

 

 

Madame Condé Fatoumata Sagnane, porteuse de ce projet revient sur les dessous de cette journée du cinéma.

 

« Après plusieurs réflexions, j'ai demandé à mon frère Mamadou Diaby du côté des États-Unis de s'associer à moi. On a pensé à faire une journée de cinéma à Kassonyah et présenter le matériel qu'il a mis à la disposition des cinéastes guinéens dont le coût s'élève à deux mille dollars. »

 

« Depuis maintenant plus de 6 ans, le cinéma Guinéen est entrain de se resserrer, c'est ce qui manquait au fait. On était très dispersé à l'époque, aujourd'hui grâce à la FENACIG on devient plus fort », a-t-elle fait savoir.

 

Présent à cette cérémonie, Noel Lamah, DGA de l'office national du cinéma et de la photo, énumère quelques difficultés que rencontre le cinéma guinéen dans sa globalité.

 

« Le cinéma guinéen est confronté à deux problèmes : le problème de la professionnalisation et le problème du financement. »

 

« Au niveau de la professionalistion, je pense qu'il y a deux catégories. Ceux qui sont sortis de l'école et qui ont la connaissance académique, ceux qui ont eu la chance d'être sur le terrain à travers des plateaux professionnels. Il y a aussi ceux qui ont appris (locaux), qui ont besoin de renforcer leurs capacités peut-être d'avoir plus de compétences. Ce sont les deux catégories de cinéastes guinéens et ce sont les réalités auxquelles le cinéma guinéen est confrontées. »

 

« Deuxième problème, il y a le financement. Aujourd’hui, nous ne sommes plus dans le cinéma État, qui fait que l'État soit dans tout le processus cinématographique et audiovisuel », explique t-il avant de poursuivre.

 

« Aujourd’hui, nous sommes dans le libéralisme. Ce que l'État pouvait faire, c'est de mettre un fond qui va permettre aux intervenants du cinéma d'avoir un premier financement,et puis ils vont chercher des financements à l'international et au niveau des privés qui sont là », a t-il sollicité.

 

Conscient des divergences qui freinent l'évolution de l'audiovisuel guinéen, Fabara Koné, cinéaste, soutient que les différents acteurs y travaillent dans ce sens afin de booster leurs produits en dehors des frontières guinéennes.

 

« C'est vrai, aujourd’hui, la production cinématographique n'est pas ci dynamique que ça, comme on l'a connue par le passé. Mais, petit à petit, il y a des initiatives, certes individuelles. Mais, la fédération nationale des cinéastes de Guinée est entrain de mener avec d'autres acteurs, poser des actes pour permettre au cinéma guinéen de redécoller. Encore une fois, il faut se dire la vérité, Cela ne se fait pas en un seul jour, c'est un processus qu'il faut suivre », reconnaît-il.

 

 

  • 0
  • 1
  • 0
  • 0
  • 0
  • 0