Face aux violences pré-électorales qui secouent la Guinée, beaucoup d’artistes sortent de leur réserve, et y vont de leur analyse de la situation. Notamment reprochés pour un manque de dénonciation dans leur musique, les rappeurs de la nouvelle génération cette fois-ci montent au créneau.

 

 

Il s’agit des rappeurs StraikerMalaikan Mortel et MC Freshh, qui à travers des publications, condamne ses crimes à caractère ethnocentrique au profil de la politique.

 

Pour Straiker, chaque militant est avant tout un Guinéen, dont la vie compte. Des crimes, qui devrait plutôt susciter des vagues de réaction alors qu’il n'en est pas le cas. 

 

« Après c’est pour venir dire black live matter quand on tue un noir aux Etats-Unis . Alors qu’on tue ton frère chez toi, tu ne dis rien. »

 

« Straiker ne parle pas de la politique sinon ta carrière va couler ! Donc dire NON aux crimes est un crime ? Dans ce cas, je suis un criminel. »

 

« Et de rajouter par une autre publication « Là où vous voyez un militant d’un parti politique qui meurt, moi, je vois un jeune Guinéen qui meurt. »

 

 

Malaikan Mortel, qui a récemment dédié un son « La Guinée », concernant ce clivage politique dans son pays, dans lequel il dit ses vérités, revient à la charge. Par un post, ce jeune rappeur fustige le comportement de certains malinkés qu’ils jugent ’sauvages.’

 

« J’ai honte d’être un malinké ! Tous les Peuls ne sont pas Cellou ! C’est faux ils ne sont pas tous comme vous croyez ! Tout ce que je sais de cette vie (bonne manière et comportement). J’ai appris avec ces gens ! Au fait, on est juste de gros sauvages ! Oui nous malinké ??? Porai de gros sauvages ! On dirait vous ne vous habitez pas dans les autres régions ! Bandes de loubards ! Je jure s’ils ripostent, ils sont dans leur plein droit ! Et épargnez-moi vos conseils à la con en inbox ️ on est des sauvages, c’est tout ! »

 

 

Quand à Mc Freshh également très remonté contre ces mêmes violences politique qui secoue le pays depuis un certain temps, dépeint de sa plume cette fois-ci l’atmosphère social et politique de pays.

 

« Tu n'as pas une bonne condition de vie, tu n'as pas de route, tu n'as pas d'eau potable, tu n'as même pas l'électricité. Au lieu de te battre pour ça, tu préfères te laisser manipuler par la politique pour faire du mal à ton voisin. C'est honteux��. »

 

« Nous aimons bien l'hypocrisie en Guinée, nous aimons nous voiler la face, mais nous connaissons tous le mal de la Guinée. Ce pays a un seul problème : nos dirigeants. »

 

« Le silence face à cette situation ne fera qu'arroser l'arbre de la haine que nos propres dirigeants ont planté. Je refuse d'être nourri par le fruit de cet arbre. ������ »

 

 

C’est par ces quelques lignes, que ces rappeurs de la nouvelle génération ont tenues à montrer leur cri de cœur face à cette situation socio-politique qui dégénère de jour en jour.

 

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