Malgré le départ de Bouba Sampil de la tête de la Fédération Guinéenne de Football (FGF), les turbulences persistent au sein de l’instance. La récente Assemblée Générale Extraordinaire, tenue dans un réceptif hôtelier de Conakry, continue de susciter de vives critiques,
à l’image de celles formulées par Abdoul Karim Bangoura, dit « AKB », ancien international et acteur influent du football guinéen.
Très critique envers le processus et la légitimité de cette rencontre, AKB pointe du doigt l’absence remarquée des représentants de la FIFA et de la CAF. Selon lui, ce boycott est un signal fort des instances internationales, révélateur de dysfonctionnements profonds.
« La FIFA et la CAF ont manifestement compris la duplicité et la supercherie à l’œuvre, ce qui explique leur refus catégorique de se déplacer pour assister à ce énième spectacle désolant à Conakry. Elles ont ainsi économisé les frais de billets d’avion, d’hôtels, de perdiems… et surtout leur énergie », a-t-il déclaré avec une pointe d’ironie.
Mais au-delà du constat, AKB lance un appel pressant à l’État guinéen pour restaurer l’ordre et la crédibilité dans la gestion du football national. Selon lui, la situation actuelle est symptomatique d’un système verrouillé par des intérêts partisans.
« Le football guinéen est aujourd’hui pris en otage par des clans qui ne servent que leurs propres intérêts. Il a un besoin urgent d’une réaction ferme, presque martiale, de nos autorités. Il en va de l’intégrité de notre sport, de sa crédibilité, et de l’espoir de toute une jeunesse passionnée et trahie », a-t-il lancé.
Alors que la crise au sommet du football guinéen perdure, la question demeure : les autorités entendront-elles cet appel ? Ou faudra-t-il attendre un nouveau point de rupture pour enclencher une réelle réforme de la gouvernance du sport roi en Guinée ?
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