Une petite fille née en octobre dernier est issue d’un embryon congelé depuis 1992, alors que sa future mère n’avait qu’un an et demi.

 

 

Lorsque l’embryon qui deviendra des années plus tard une petite fille a été congelé, la future maman n’avait elle-même que 18 mois.

 

« C’est difficile de se le figurer de la sorte. Mais autant que je sache, Molly est notre petit miracle», a expliqué cette dernière au «New York Post».

 

En octobre dernier, Tina et Ben Gibson, habitants dans le Tennessee, ont donné naissance à leur deuxième enfant, dont l’embryon avait été congelé il y a près de 28 ans, établissant un nouveau record scientifique.

 

Fait remarquable, sa grande sœur, Emma, est elle-même issue d’un embryon congelé durant 24 ans. Le National Embryon Donation Center (NEDC) explique que les deux embryons congelés ensemble étaient déjà génétiquement sœurs avant d’être transférés dans l’utérus de la mère.

 

« Je crois que c’est la preuve qu’aucun embryon ne devrait être détruit, et certainement pas parce qu’il est trop vieux », a expliqué le docteur Keenan, président du NEDC.

 

Les deux embryons avaient été donnés de façon anonyme au centre, afin de les rendre disponibles à l’adoption, pour de futurs parents.

 

 

"Nous voulions juste un bébé"

 

A l’époque de la naissance de leur premier enfant, Tina avait expliqué à CNN que son mari souffrait d’une fibrose kystique pouvant causer une infertilité.

 

« Vous imaginez que je n’ai que 25 ans ? Cet embryon et moi aurions pu être meilleures amies », avait-elle confié.

 

Au départ, les deux n’avaient pas imaginé passer par le don d’embryon congelé et préféraient adopter de façon classique, après avoir servi de famille d’accueil à plusieurs enfants. Mais les parents de Tina lui ont partagé la possibilité de passer par cette FIV. Par chance, le centre NEDC se trouvait dans leur ville et ils ont pu le visiter rapidement. Plus de 300 profils leur ont été proposés.

 

« Mais nous n’étions pas difficiles, nous voulions juste un bébé », se souvient-elle auprès du «New York Post».

 

« Tant que les embryons sont maintenus correctement dans un réservoir de stockage d'azote liquide à moins 196 degrés, nous pensons qu'ils peuvent être bons indéfiniment. Avec la naissance de Molly, nous savons qu’ils peuvent survivre au moins 27 ans et plus », a expliqué le docteur Sommerfelt, en charge des deux grossesses de Tina.

 

 

En France, le don d’embryon d’un couple à un autre n’est autorisé qu’en cas de double stérilité. S’il est prévu par la loi bioéthique de 1994, il est peu développé en France, très couteux et très encadré. Ainsi, il n’est possible de faire congeler ses ovocytes que dans deux cas : pour une FIV ou en prévention d’une endométriose grave ou de traitement médical mettant en péril la fertilité féminine. Depuis 2015, la loi autorise également les femmes à congeler leurs ovocytes pour un don à elles-mêmes, dans le futur, jusqu’à leurs 43 ans.

 

« Dans environ 10% des cas, les embryons ne supportent pas la congélation. Le taux de grossesse obtenu avec des embryons congelés est de 22% par transfert », peut-on lire sur la page du CHU de Toulouse.

 

Par ailleurs, si un couple qui a décidé de congeler ses embryons ne répond plus aux relances médicales, ceux-ci sont détruits au bout de 5 ans. En France, beaucoup de femmes se tournent vers l’Espagne, où l’on peut congeler ses ovocytes de façon plus simple.

 

Source : parismatch.com

 

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