Dans le paysage urbain où le fond et la forme peinent parfois à cohabiter, Tiwony fait figure d’exception. Avec son titre "Chrysanthème", balancé il y a un peu plus de deux mois, l’artiste livre un son puissant, taillé dans l’émotion brute et la conscience sociale.
"Chrysanthème", ce n’est pas juste un morceau. C’est une dénonciation poétique, un cri maîtrisé contre les violences policières qui brisent des vies et poussent trop souvent des familles à fleurir des tombes au lieu de célébrer des anniversaires. Le titre, finement choisi, évoque ces fleurs du deuil, posées sur des cercueils quand la justice déraille et que l’uniforme se transforme en arme d’impunité.
Sur une prod sobre mais percutante, Tiwony enchaîne les couplets avec un flow précis, une plume affûtée et une voix posée, témoin de plusieurs années d’expérience. Le morceau prend tout son sens dans ce climat tendu, où l’actualité continue de révéler les abus de pouvoir et les dérapages meurtriers.
« Les politiciens detourne l’attention, la rage monte en nous. Les flics s’attaquent aux adolescents veulent les mettres sous écrous...", lâche-t-il dans un vers lourd de sens.
Entre colère retenue et message d’espoir, "Chrysanthème" rappelle que la musique urbaine, quand elle est bien faite, peut encore réveiller les consciences et secouer les silences complices.
Avec ce track, l'auteur du titre "Long Road" ne cherche pas le buzz gratuit. Il signe un morceau qui reste, qui dérange, mais surtout qui parle vrai.
Pour rappel, il sera du coté de l'Olympia le samedi 14 juin, au coté de Takana Zion pour son concert historique.
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