Certes de nationalité française mais bercé et amoureux de la musique guinéenne, le percussionniste THOMAS FALLET qui tire son inspiration de la culture africaine et surtout celle guinéenne vient de franchir une nouvelle étape dans sa carrière professionnelle. Dans la journée d'hier vendredi, il sorti son tout premier album intitulé (Pyramide) qui est le fruit des instruments traditionnels africains notamment le djembé et les dununs.

 

 

Dans cet opus, l'artiste revient sur ces derniers mois de souffrance causé par la pandémie du Coronavirus qui sévi un peu partout dans le monde avec une crise sanitaire sans précédent dans l'histoire de l'Humanité. Sur ce, il explique :

 

« J'en suis donc arrivé à la conclusion que nous manquons cruellement de solidarité les uns envers les autres et qu'il était de mon devoir d'en appeler (musicalement parlant) à davantage de bienveillance à travers certains rythmes accompagnant les efforts de vie quotidiens de la population guinéenne. » a expliqué Thomas

 

En ce qui concerne le fond de cet album de sept titres dont nous décortiqueront un peu plus loin, l'auteur de l'album (Pyramide) affiche son optimisme :

 

« Je suis intimement convaincu que nous ne pourrons surmonter cette crise sanitaire qu'en recourant à des actions ciblées et en respectant scrupuleusement les mesures adoptées... la Covid-19 ne saurait être prise à la légère et nécessite une réponse énergique de notre civisme respectif... le monde est devant un ennemi commun. Nous sommes en guerre contre un virus. Il convient donc de faire montre d'une extrême prudence et d'une bienveillance à toute épreuve, sans oublier de respecter les mesures barrières, lesquelles sont certes contraignantes, mais néanmoins indispensables à la lutte contre le nouveau Coronavirus chinois. » a t-il suggère

 

Pour finir, il annonce qu'il  : « est maintenant temps pour moi de vous présenter les rythmes que j'ai choisi d'intégrer à "Pyramide", lequel est somme toute porteur d'un message de paix et d'entraide, pour la raison suffisante que ces rythmes accompagnent fondamentalement la vie quotidienne en République de Guinée ».

 

1) SOBONINKUN

  • Soboninkun correspond à une danse de masque originaire du Wassolon. Les masques sont des entités spirituelles puissantes incarnées par une personne du village ayant été initiée aux rites secrets de cette danse et portant un masque. Pour la danse de soboninkun, le masque correspondrait à une tête d'antilope. Ceci serait en adéquation avec le nom du rythme signifiant littéralement "petite (nin) tête (kun) d'antilope (sobo)". Le terme "sobo" désigne également la viande, le gibier, en langue Malinké. Aussi la danse de soboninkun est-elle généralement réalisée après les grandes récoltes.

 

 

2) KOREDJUGA

  • Koredjuga est un rythme joué en Guinée et au Mali. À l'origine, Koredjuga était joué pour accompagner les bouffons, ou, si l'on préfère, les clowns du Mandingue, qui faisaient soudainement irruption dans les fêtes et se livraient à n'importe quelle pitrerie pour faire rire les gens.

 

3) KONKOBA

  • Konkoba est un rythme originaire de la région de Faranah (chez les Malinkés en Haute Guinée). Le rythme Konkoba accompagne les travaux des champs et les récoltes. Il est également joué en l'honneur d'un paysan riche ou important. Aussi existe-t-il plusieurs versions de ce rythme. Dans le projet "Pyramide", il s'agit de Konkoba Sayon.

 

4) SINKÖBÖ

  • Sinköbö est également un rythme originaire de la région de Faranah. Ressemblant quelque peu au rythme Mendiani (mais avec de nettes différences à bien des endroits), Sinköbö est joué principalement à l'occasion des baptêmes et des mariages, mais parfois aussi lors des cérémonies de circoncision.

 

 

5) WOÏMA

  • Woïma est un rythme originaire du Nord-Est de la Guinée. Woïma est le nom donné à un féticheur lorsqu'il revêt le costume de cette fonction (son costume traditionnel.) Il exécute aussi des tours de magie. Ainsi donc, pendant la période des grandes récoltes, il voyage avec ses musiciens, de village en village, pour présenter ses spectacles.

 

6) SINIKAN

  • Sinikan est un rythme originaire du Nord-Est de la Guinée. Il est joué principalement dans toutes les célébrations populaires (Fête du Tabaski ou fête de la pleine Lune).

 

 

7) YOKUI

  • Ginè Faré signifie « danse féminine » dans la langue soussou. Il s'agit là d'une indication qui est utilisée à la fois pour Maane et Yokui, parce qu’ils sont tous deux des rythmes et des danses féminines propres à l'ethnie Soussou. Certains affirment que Yokui a de grandes similitudes avec Ginè Faré ; d’autres affirment que Ginè Faré est l'autre nom donné au rythme Maane.

 

 

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