La première édition du Festival des cultures Urbaines, qui devait se dérouler du 1er au 3 décembre au stade GLC de Nongo, a été annulée. Les organisateurs ont exprimé leur déception lors d'une conférence de presse tenue dans un établissement hôtelier local, le vendredi 1er décembre 2023.

 

Fresh DD, co-fondateur du festival, a partagé sa consternation face à cette décision de dernière minute :

 

 « C'est triste que le festival soit annulé aujourd'hui. Nous travaillons sur ce projet depuis deux ans. Nous avons affiché les banderoles il y a un an et demi. Malgré les nuits blanches et les efforts considérables pour trouver des financements, nous n'avons pas eu le soutien escompté. L'objectif était d'offrir une plateforme aux jeunes artistes, de créer un espace d'expression et de mettre en avant nos talents », a-t-il déclaré.

 

Le manque de soutien financier a été souligné, mais malgré les difficultés, les organisateurs étaient déterminés à réaliser l'événement. Cependant, ils ont été confrontés à des obstacles inattendus, bloquant ainsi la concrétisation de leurs efforts. Fresh a exprimé son désarroi face à cette situation, soulignant le besoin crucial de soutien pour les initiatives culturelles porteuses d'espoir.

 

"Tu charbonnes sans accompagnement, et qu’aujourd’hui tu te dis que tu vas faire un gros projet pour permettre à des jeunes Guinéens de s'exprimer, et que ceux qui sont censés nous aider et nous pousser nous bloquent. Je trouve que c’est très très dommage…" a-t-il rajouté

 

Mohamed Conté, commissaire général du festival, a expliqué les démarches entreprises pour résoudre les problèmes rencontrés :

 

« Nous avons sollicité l'intervention du ministère de la culture, qui nous a dirigés vers l'AGS, l'organe régulateur des spectacles, sans obtenir de solutions. Nous avons également contacté les ministères de la culture et des sports et de la jeunesse, mais malheureusement, nos efforts n'ont pas abouti », a-t-il ajouté.

 

En réponse à l'absence de respect des engagements de la part du ministère en charge du stade GLC, les organisateurs envisagent des actions légales pour demander réparation des investissements préalables : 

 

« Nous allons saisir le ministère légalement par courrier, exposer nos dépenses et demander des réponses. Si cela ne suffit pas, nous envisagerons d'engager un cabinet pour poursuivre cette affaire », a annoncé Mohamed Conté.

 

Malgré l'annulation du festival, certaines activités prévues seront maintenues. Le volet formation, visant à renforcer les capacités des jeunes Guinéens dans divers domaines, reste une priorité. Les organisateurs ont souligné l'importance de ne pas laisser les efforts des participants étrangers aller en vain. Des activités telles qu'Urban Color, axées sur le graffiti, et des formations en deejaying, management digital, photographie, graffiti, et 3D débuteront le lundi 4 décembre, selon les plans des organisateurs.

 

 

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