Djanii Alfa

Il fait son boulot et n'a pas trop le style de se taper la poitrine. Mais il rappelle les faits tels que vécu. Absent de la Guinée depuis plusieurs mois à cause de son combat pour la liberté et la démocratie avec le FNDC, le rappeur Djanii Alfa ne digère toujours pas le traitement que lui a réservé les autorités guinéennes ce dernier temps. Se déplacer est devenu extrêmement compliqué pour lui à cause du fichage de son passeport au moment où il est en plein tournée de promotion de l'album (Chef Rebel). Indigné par cet état de fait, et quasiment empêcher de regagner sa patrie le concepteur des (7 jours de Bagdad) a fait une mise au point. 

 

À travers une longue publication sur ses réseaux sociaux, l'auteur de la chanson "Il faut qu'on se le dise" fait un récit de son parcours de la prison à Conakry au Bataclan en France. « Je suis sorti de prison ensuite en catimini j’ai rallié un pays voisin en effectuant une grande partie du trajet à pied en compagnie de mon manéger. De là-bas, nous avons pu embarquer pour Paris et je me suis produit à Guichet fermé le 16 juillet 2022 au Bataclan avec le rouge, jaune, vert dans le cœur et en fond de scène, sans rancune, aucune ». 

 

Djanii Alfa souligne que pour lui, cet exploit, et ses équipes ont été les 1ers de la sous région pour ne pas dire de toute l’Afrique francophone à le réaliser avec le Rap. MachAllah. Il rajoute que si s’était un artiste de la sous-région ( Côte-d’Ivoire, Sénégal, Mali …) qui l'avait fait, il aurait été porté sur le toit du monde par sa patrie : (l’ensemble de ses concitoyens, mécènes, sponsors, gouvernements…) et que certains de ses compatriotes seraient même en train de l’identifier sous ses exploits essayant de le narguer, le rabaisser, ou l’humilier. 

 

Il note : «Ma récompense a été de me faire signaler à Interpol par abus de pouvoir du ministre de la Justice de mon pays m’empêchant ainsi de revenir sur Conakry pour célébrer cet exploit et faire, ne serait-ce que le tour de la sous-région pour leur dire : voilà ce qu’un rappeur guinéen porté par son public a réussi ». 

 

À la fin de sa publication, le rappeur déclare : « Tout le monde voit l’injustice que je subis, mais personne ne rappelle l’injuste qui me fait subir cela à l’ordre, il le fait avec moi, il le fait à d’autres, il te le fera un jour sois en sûr car l’injustice ne s’arrête que quand la justice décide de l’arrêter et à cette allure ce n'est pas demain la veille, car ici, on dirait que ce sont les injustes qui font la justice…». 

 

Demain, sera meilleur. « Comme disait Tupac: … Life goes one … Demain, sera meilleur. Merci à toutes celles, et à tous ceux qui nous portent et accompagnent dans l’accomplissement de la destinée ».

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