L'univers de la musique reggae a toujours été le reflet des luttes et des aspirations de ceux qui la créent. L'artiste guinéen Souleymane Boukara, mieux connu sous le nom de Lyricson, en est un exemple vivant. Lyricson a attiré l'attention grâce à son talent musical, mais aujourd'hui, il se bat pour faire entendre sa voix à travers les réseaux sociaux. La raison ? Son projet musical tant attendu, "African Dream", est actuellement bloqué à la suite d'un différend avec une maison de production ivoirienne.

Tout a commencé par une publication sur les médias sociaux où Lyricson exprimait ses frustrations quant à la finalisation et à la sortie de son album "African Dream". Cependant, il est rapidement devenu évident que ce différend allait bien au-delà de simples désaccords artistiques. L'artiste guinéen se retrouve désormais en justice pour régler un litige qui l'oppose à une maison de production, dont il a choisi de taire le nom pour l'instant.

Face à cette impasse, l’auteur du titre « Night and Day » a décidé de prendre son destin en main en proposant de rembourser intégralement l'investissement de la maison de production dans son projet "African Dream", soit une somme de 21.000 euros. Un accord avait été conclu, et il déjà prêt à verser un premier acompte de 6.000 euros. Cependant, selon l'artiste, la maison de production maintient le silence et refuse de libérer son projet. Face à cette situation, Lyricson a lancé un appel à l'aide à ses fidèles followers, les invitant à précommander son album en ligne. Cette démarche lui permettrait de réunir les fonds nécessaires pour rembourser d’un seul trait la maison de production et enfin voir son album sortir dans les bacs.

Ce triste épisode met en lumière une réalité bien connue de l'industrie musicale : de nombreux artistes talentueux se retrouvent pris au piège dans des litiges contractuels avec des maisons de production avides de pouvoir. Souvent, ces conflits ont des conséquences dévastatrices sur la carrière et la créativité des artistes.

Bien que le concepteur de l’album « Revolution Time Again » ne le mentionne pas explicitement, son cas révèle la vulnérabilité des artistes guinéens face à des maisons de production étrangères. En tant qu'icône de la musique guinéenne, il voit des années de dur labeur et de créativité confisquées par un label étranger. Dans un tel contexte, il est essentiel que les mécènes guinéens et les défenseurs de la culture guinéenne se mobilisent en faveur de Lyricson et de son projet "African Dream". Le ministère de la culture guinéenne pourrait également jouer un rôle crucial en offrant son soutien à cet artiste talentueux.

Ce différend contractuel souligne l'importance de protéger les droits des artistes et de promouvoir la transparence au sein de l'industrie musicale. Lyricson, à travers son courage et sa persévérance, incarne la lutte pour la justice dans le monde de la musique. Espérons que sa quête pour faire revivre "African Dream" se termine par un dénouement heureux, inspirant ainsi d'autres artistes à défendre leurs droits et à poursuivre leurs rêves musicaux avec détermination.