Le procès de l’artiste Mohamed Seydouba Bangoura, alias Singleton, s’est ouvert ce mercredi matin
au Tribunal de Première Instance de Coyah. Poursuivi pour homicide involontaire, le chanteur, réputé pour ses prises de position en faveur du pouvoir, répond des faits liés à l’accident de circulation ayant coûté la vie à M. Traoré, un sexagénaire, sur la route de Maferingna.
C’est aux environs de 10h24 que l’artiste a fait son entrée dans la salle d’audience. À la barre, le juge Philippe Gonga Mamy lui a demandé s’il reconnaissait les faits qui lui sont reprochés. Le prévenu a admis sa responsabilité avant de livrer sa version :
« En arrivant au pont, en direction de Forécariah, j’ai vu une moto tomber. En voulant l’esquiver, j’ai entendu un gros bruit sous ma voiture. J’étais paniqué, c’était une première expérience. Après quelques minutes à l’arrêt, des gens sont venus m’aider. Je demande à la famille de me pardonner, je n’ai pas fait exprès. Je demande aussi pardon à la justice et à toute la Guinée », a-t-il déclaré, les larmes aux yeux.
Au fil des questions, plusieurs zones d’ombre sont apparues. L’artiste a reconnu que son véhicule n’était pas assuré au moment des faits. Quant à son attitude après l’accident, il a confié être resté figé dans sa voiture, paralysé par la peur. C’est son épouse qui aurait pris le volant pour les ramener à la maison, pendant que des volontaires transportaient la dépouille. Singleton a également expliqué son absence aux obsèques, affirmant avoir craint des représailles de la part des proches du défunt. « J’ai eu peur, c’est pourquoi je ne suis pas allé voir la famille. Mais j’ai informé mes proches, qui ont assisté à l’enterrement », a-t-il précisé.
L’audience, marquée par les témoignages et contre-interrogatoires, se poursuit avec l’intervention des parties civiles et de la défense.
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