Décidément, la nouvelle équipe dirigeante du football guinéen avec à sa tête Mamadou Antonio Souaré vit ses dernières heures.

 

Décidément, la nouvelle équipe dirigeante du football guinéen avec à sa tête Mamadou Antonio Souaré vit ses dernières heures. Comme dans une série de télénovelas brésilienne ou mexicaine, le feuilleton de nos U-17 suit son cours normal. Il nous a encore montré un autre spectacle très rarissime.

 

 

Après plus d’une année de rétention de l’information sur l’élimination foutaise et fantaisiste du Syli cadet pour la coupe du monde de sa catégorie au Brésil en novembre 2019 au profit du Sénégal, le comité exécutif a confirmé enfin la vérité du TAS (Tribunal arbitral du sport), le mardi 11 août 2020 au cours d’une réunion au siège de l’institution sis à Teminetaye (Kaloum).

 

Quelle sacrée Féguifoot! Tout cela, il aura fallu la pression de la commission d’éthique qui, depuis quelques jours, a décidé de prendre les choses en mains afin de faire la lumière sur cette honteuse affaire.

 

Il faut dire que pendant cette réunion qui aura duré plusieurs heures, des choses ont été évoquées de part et d’autre, mais deux passages du président Antonio Souaré auront retenu l’attention des observateurs :

 

Le premier, c’est quand il a dit que le dossier des cadets guinéens a été interjeté au TAS. Le second, c’est la saisine du tribunal fédéral Suisse par la Féguifoot. Pour le premier cas, à partir du moment que le président Souaré a confirmé la décision du TAS, et lui, et ses membres du comité exécutif devraient normalement démissionner à cause de leur trahison sur la Guinée. Sur le deuxième cas, si c’est vrai que la Féguifoot a bel et bien saisi le tribunal fédéral Suisse pour espérer avoir gain de cause, elle doit nous montrer la preuve de de sa requête. La décision du TAS, faut-il le rappeler ici, est sans appel. Aucune autre juridiction ne peut être saisie par le même dossier pour être jugé. Arrêtez de tromper les guinéens !

 

 

Mais, aujourd’hui, la principale question que l’on se pose est de savoir pourquoi pendant tout ce temps, on nous a caché la vérité ? C’est simple ! C’est parce qu’on n’a voulu protéger deux personnes : le secrétaire général de la FGF Maurice Akoï Koivogui et le chef du département statuts des joueurs, Fa Condé.

 

Il vous souviendra que quand cette affaire de nos cadets avait pris une certaine ampleur dans la cité, une fausse commission interne présidée par le Général Mathurin Bangoura, également président de la Ligue guinéenne de football professionnel et 2è vice-président de la Féguifoot a été mise en place, pour des faits d’enquête.

 

A l’issue de leur soi-disant enquête, des innocents avaient été suspendus dont notamment les deux joueurs au détriment de vrais coupables, à savoir Maurice Akoï Koivogui et Fa Condé.

 

Pourtant, au moment où elle (la commission interne de la Féguifoot) faisait sa comédie, la CAF avait donné des indices à la Féguifoot par rapport aux sanctions susceptibles d’être prises contre notre pays.

 

C’est ainsi que quelques semaines après, une pluie de sanctions est tombée contre la Guinée. La Guinée va être disqualifiée pour le mondial brésilien, perd sa médaille d’argent acquise à la CAN et de fortes amendes lui a été infligée.

 

De ce rappel, il serait important d’expliquer la portée d’une sentence rendue par le TAS et est-ce que peut-on recourir contre cette sentence ?

 

 

Une sentence rendue au TAS est définitive et obligatoire pour les parties, à compter de sa notification, elle peut être exécutée conformément à la convention de New York pour la reconnaissance et l’exécution des sentences arbitrales étrangères.

 

Plus de 140 pays ont signé cette convention. Une voie de recours au tribunal fédéral Suisse est ouverte pour des motifs limités, tels que l’absence de la compétence, la violation des règles les plus élémentaires de procédure (par exemple violation du droit d’être entendu) ou l’incompatibilité avec l’ordre public. Et puis, au niveau du tribunal fédéral Suisse, pour que le dossier de quelqu’un ou d’une institution soit prise en compte, il faudrait que la personne soit de nationalité Suisse ou bien le siège de son institution soit sur le territoire Suisse. Le cas de Sepp Blatter, ancien président de la FIFA en est un exemple. Nous pensons qu’à partir de tous ces détails, tout est encore plus clair.

 

Comme nous l’avons répété à maintes reprises, à un certain moment la Féguifoot doit s’arrêter et reconnaître l’évidence. Aucune accrobatie communicationnelle ne pourrait lui permettre de tirer son épingle du jeu dans cet épineux problème. Au contraire, aujourd’hui, elle aggrave sa situation en s’auto-fusillant avec cette dernière sortie médiatique complètement ratée.

 

Ce qui est incompréhensible jusqu’à présent et qui choque plus d’un, est l’indifférence totale de l’État guinéen à travers son département des Sports, de la Culture et du Patrimoine Historique. Aujourd’hui, ce dernier aussi devait entrer dans la danse en demandant des explications à la Féguifoot sur ce dossier des cadets qui traîne encore. Toute équipe nationale, toutes catégories confondues relève de la souveraineté de l’Etat.

 

Mohamed Max Camara

 

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