« Entre ces quatre murs, je réalise que l’homme ne vaut rien », a déclaré la star de l’afro-trap, condamnée en appel le 28 février pour le meurtre d’un jeune homme en 2018 lors d’un règlement de comptes entre cités parisiennes rivales.
Le rappeur MHD, condamné en appel le 28 février dernier à 12 ans d’emprisonnement pour le meurtre d’un jeune homme lors d’un règlement de comptes entre cités parisiennes rivales en 2018, a exprimé ses regrets depuis sa cellule ce dimanche. « Le succès m’a fait croire que j’étais prêt à tout faire », a d’abord déclaré, sur un réseau social, la star de l’afro-trap - un genre musical mêlant trap et divers éléments issus des musiques africaines.
« Entre ces quatre murs, je réalise que l’homme ne vaut rien », a-t-il poursuivi, présentant également ses excuses « à tous ceux » qu’il a « offensés ». Un message que l’artiste trentenaire, de confession musulmane, a conclu par : « On se verra, Incha’Allah. » Alors qu’il clamait son innocence depuis sa première mise en garde à vue en janvier 2019, Mohammed Sylla à la ville semble avoir scellé son destin avec ce message, qui ressemble à un acte de contrition.
« Le succès m’a fait croire que j’étais prêt à tout faire »
Le rappeur, qui a grandi dans le XIXe arrondissement parisien, a été condamné pour avoir été complice du meurtre du jeune Loïc K. (23 ans) dans la nuit du 5 au 6 juillet 2018. Le résident de la cité de la Grange aux Belles dans le nord-est de Paris, avait été percuté dans le Xe arrondissement par une Mercedes, appartenant à MHD, puis passé à tabac et lacéré de coups de couteau par un groupe d’une dizaine d’individus d’une cité rivale, les Chaufourniers, aussi appelée la « cité rouge ».
Le 28 février dernier, à la lecture du verdict le condamnant à 12 années d’emprisonnement, MHD a vacillé et des pleurs se sont doucement élevés des bancs pleins à craquer de la salle d’audience. Il a ensuite quitté la salle, menotté. La cour d’assises de Paris avait condamné MHD le 24 septembre 2023 à la même peine : douze ans de réclusion criminelle. Dans ce dossier, plusieurs témoins avaient dit avoir vu le rappeur sur place, le reconnaissant à son survêtement Puma, marque « dont il était ambassadeur » à l’époque, et à ses cheveux et barbe blondis, a rappelé l’avocat général le jour de sa condamnation à Créteil.
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