Né dans le Bronx au début des années 1970, le hip-hop n’est pas qu’un style musical. C’est une culture vivante, un langage universel et un mouvement social qui a traversé les décennies sans jamais perdre son authenticité. Il repose sur cinq piliers fondamentaux : le rap (MCing), le DJing, le breakdance (B-boying), le graffiti et le beatboxing. Ensemble, ces disciplines forment l’ADN d’un art qui mêle expression, rébellion, créativité et espoir.
Le rap en est la voix, celle qui raconte, revendique et rassemble. Le DJing en est le souffle, celui qui structure le rythme et guide les émotions. Le breakdance exprime la puissance du corps en mouvement, tandis que le graffiti peint la liberté sur les murs de la ville. Le beatboxing, lui, rappelle que même sans instruments, le hip-hop vit à travers le souffle et la parole.
Lassiry Hip-Hop, la vitrine guinéenne des cinq piliers
En Guinée, cette culture trouve un écho particulier à travers le Festival Lassiry Hip-Hop, un événement annuel qui célèbre la créativité urbaine sous toutes ses formes. Véritable pilier du mouvement en Afrique de l’Ouest, le festival offre chaque année un plateau artistique entièrement dédié aux cinq disciplines du hip-hop, ainsi qu’à leurs extensions d’expression : mode urbaine, art visuel, audiovisuel, et nouvelles technologies.

Depuis sa création, le Lassiry Hip-Hop s’est imposé comme une plateforme d’échanges, de formation et de professionnalisation pour les jeunes artistes guinéens et africains. Il met en lumière la richesse du mouvement hip-hop guinéen et son rôle dans la construction d’une jeunesse consciente, innovante et créative.
Une 7ᵉ édition sous le signe de la technologie et de la créativité
La 7ᵉ édition, tenue du 27 octobre au 1er novembre 2025 à Conakry, a confirmé cette ambition avec une programmation dense et inspirante. Placée sous le thème « Technologie, Innovation & Créativité – Back To Future », elle a su allier tradition et modernité, ancrage local et ouverture internationale.
Au programme : des formations en DJing, Parkours, danse, graffiti et entrepreneuriat culturel, des conférences et panels “Philo Hip-Hop”, des concerts réunissant des figures du rap guinéen et africain, des défilés de mode urbaine, ainsi que des performances artistiques en plein air.

Les spectacles de breakdance, les battles de rap, ou encore la robotisation du masque Ndimba, emblème du festival, ont marqué les esprits et souligné l’ingéniosité des organisateurs dans leur volonté de mêler art, culture et innovation.

Le Festival Lassiry Hip-Hop illustre parfaitement la vitalité et la diversité du mouvement hip-hop en Guinée. En offrant un espace d’expression à tous les acteurs de cette culture — musiciens, danseurs, graffeurs, stylistes, producteurs ou créateurs numériques —, il contribue à faire du hip-hop un véritable moteur de développement culturel et social.
De New York à Conakry, le message reste inchangé : le hip-hop n’est pas qu’un art, c’est une manière d’être et de vivre, une école de liberté qui prouve que la créativité peut transformer les réalités et unir les générations autour d’une même passion.












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