Au sein du panorama musical guinéen, qui a vu naître de nombreux talents au fil des ans, une figure se détache avec audace en revendiquant le titre de "Roi". C'est Takana Zion, dont cette affirmation suscite toutefois débats et controverses au sein de la communauté musicale et des médias. Alors que certains y voient une forme de provocation envers l'artiste, d'autres ne peuvent nier ses réalisations remarquables.

 

Au cours de ces 16 dernières années, Takana a établi sa position en tant qu'artiste éminent en Guinée. Ses accomplissements musicaux parlent d'eux-mêmes, renforcés par des statistiques impressionnantes. À ce jour, il détient la distinction unique d'avoir produit pas moins de 18 albums, une réalisation qui le distingue parmi les artistes guinéens. Dans ces albums, 6 ont transcendé les frontières nationales pour conquérir une reconnaissance internationale, tandis que les 12 autres ont maintenu leur pertinence à l'échelle locale.

 

Le succès financier accompagne également chacun de ses albums, se traduisant par des bénéfices musicaux et financiers. La sortie de son premier album en France à l'âge de 20 ans, approuvé par le SNEP et enregistré au SACEM pour des ventes à la Fnac, atteste de sa portée internationale. Les chiffres témoignent de son triomphe : les 6 albums internationaux lancés en Europe ont tous dépassé le cap des 20 000 ventes, un accomplissement notoire pour un artiste guinéen d'origine africaine. Et son album « Human Supremacy », est pressentit pour le disque d’or.

 

Sur le territoire guinéen, Takana a aussi marqué l'histoire musicale. Si l'album "Black Mafia 1" de Zion demeure le plus vendu localement, les albums "Machallah" (Degg J) et "Kondebily" (Mifa Gueya) figurent également parmi les meilleures ventes. Parmi les jalons de sa carrière, ses performances scéniques aux festivals de reggae en Europe sont incontournables. Avec plus de 15 apparitions sur ces grandes scènes, il a transcendé les barrières culturelles et géographiques.

 

Takana est reconnu non seulement pour ses succès commerciaux, mais aussi pour sa contribution à la jeunesse guinéenne. Certains de ses albums locaux ont été distribués gratuitement, offrant ainsi à la jeunesse une plongée immersive dans sa musique. Il est également le fondateur du Temple Culturel de Zion City.

 

Au final, Takana se distingue en tant qu'expert en improvisation et en prise vocale en studio. Cette aptitude rare lui permet de créer des chansons de manière rapide et authentique, un facteur qui contribue à son succès durable au sein de l'industrie musicale guinéenne.

 

Malgré les débats engendrés par le titre de "Roi", les accomplissements musicaux de Takana ne peuvent être passés sous silence. Sa persévérance, sa créativité et son impact sur la scène musicale guinéenne en font indiscutablement l'une des personnalités les plus influentes de l'industrie musicale du pays.

 

 

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