Invité à témoigner lors de la conférence de presse de lancement de la 3e édition des "Victoires de la musique guinéenne", le maître de cérémonie et patron de la structure "Nord-Sud Communication", All Souaré a pointé du doigt la faiblesse du showbiz guinéen et la souffrance des promoteurs culturels. Selon lui, ce secteur manque cruellement de soutien et en a fait la comparaison avec nos confrères de la Côte d'Ivoire voisine.

 

 

Il a tout d'abord commencé par revenir sur les conditions d'organisation de cette cérémonie de récompense pour la musique guinéenne VDMG.

 

« Cela fait maintenant quelques années que nous accompagnons Booba autour de cet événement-là, sincèrement pour moi-même, en tant que maître de cérémonies de façon très bénévole, nous savons ce qu’il endure dans l’organisation des VDMG. Nous venons à titre gratuit pour le soutenir, pour l’encourager et refuser que ce projet meure comme certaines cérémonies de récompenses, qui n’existe plus, dont la k7 d’or qui a disparu, le djembé d’or, Guinée Awards, etc. »

 

Poursuivant son analyse, le journaliste s'est inspiré des promoteurs culturels des pays voisins en guise d'exemple :

 

« Aujourd’hui, si la Côte d’ivoire embrasse les PRIMUD, le Burkina, le FESPACO, les KOUNDES, et les TAMANI au Mali, je pense que nous guinéens, on doit être fier qu’il y ait une multiplicité de cérémonie, qui vient récompenser le travail sur l’année de nos différents artistes. Malheureusement, les projets naissent et se meurent au bout d'une ou deux éditions (…) c’est très difficile dans notre pays parce qu’on le fait avec nos propres économies... »

 

Pour finir cette partie, All Souaré a expliqué que dans les autres pays comme la Côte d'Ivoire, les réalités sont tout autres.

 

« Je prends pour exemple, en Côte d'Ivoire, un promoteur n'a besoin que d’un seul spectacle dans l’année, et cela lui fait environ 40 millions du Fcfa, quand il fait le plein du palais de la culture de Treichville. Nous en Guinée, nous avons besoin d’organiser 4 fois dans l’année pour rattraper une seule fois des promoteurs culturels en Côte d'Ivoire. » A-t-il déploré.

 

Il estime donc que les autorités doivent soutenir et encourager autant plus d’événements de récompenses qu’il y a dans nos pays, car c'est ce qui sert de « CV et d'extraits de naissance aux artistes guinéens pour pouvoir se vendre l’étranger. »

 

 

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