Après plus d’une décennie d’immobilisme à Conakry, les Ballets Africains de Guinée retrouvent enfin leur vocation internationale. La troupe mythique, symbole du patrimoine chorégraphique africain, s’est envolée pour Doha (Qatar) afin de participer à la 7ᵉ édition du Festival International des Arts du Qatar (QIAF 2025), prévue du 7 au 12 décembre 2025.
Ce retour sur la scène mondiale marque une étape historique pour cette institution culturelle guinéenne, autrefois ambassadrice de l’Afrique sur les plus grandes scènes internationales. Longtemps absents des grands rendez-vous culturels, les Ballets Africains de Guinée reprennent ainsi leur place dans le concert des nations à travers un événement majeur.
Au fil des années, Doha s’est imposée comme l’un des pôles mondiaux de la création artistique. La capitale qatarie accueille chaque année une multitude d’événements dédiés aux arts visuels, à la musique, à la danse et au patrimoine culturel. Dans ce contexte, être sélectionné pour participer au Qatar International Art Festival (QIAF) est devenu un véritable privilège pour les artistes du monde entier.
Organisé par MAPS International WLL, le QIAF est aujourd’hui reconnu comme l’un des plus grands festivals d’art de la région du Golfe. Pour cette 7ᵉ édition, plus de 500 artistes issus de plus de 70 pays sont attendus, avec près de 2 000 œuvres sélectionnées et réparties sur 15 disciplines artistiques pendant 6 jours d’exposition et de performances.
La participation des Ballets Africains de Guinée à cet événement international n’est pas anodine. Elle s’inscrit dans une dynamique de renaissance culturelle portée par la vision du Président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, qui œuvre à redonner à la Guinée sa place légitime sur l’échiquier culturel mondial. À travers la valorisation du patrimoine immatériel et la promotion des arts traditionnels, cette ambition vise à faire de la culture un véritable levier d’influence, de cohésion nationale et de rayonnement international.
Cette vision trouve une traduction concrète dans l’action du ministère de la Culture et de l’Artisanat, sous la conduite de Moussa Moïse Sylla, qui multiplie les initiatives pour repositionner la Guinée sur la scène artistique internationale. Le retour des Ballets Africains sur les grandes scènes mondiales, après plusieurs années d’ombre, illustre ainsi une volonté politique forte de réhabiliter les symboles culturels de la nation et de leur redonner toute leur dimension historique et diplomatique.
Plus qu’une simple prestation artistique, il s’agit d’un retour aux sources de la diplomatie culturelle guinéenne, portée autrefois par cette même troupe dès l’indépendance, comme outil de rayonnement du continent africain.
Cette invitation au QIAF 2025 ouvre de nouvelles perspectives pour les Ballets Africains de Guinée. Elle pourrait marquer le début d’un nouvel élan à l’international, à un moment où la redynamisation des institutions culturelles guinéennes devient un enjeu stratégique.
En retrouvant les projecteurs du monde, la troupe ne porte pas seulement la danse ou la musique : elle porte l’histoire, la mémoire et l’âme d’un peuple, redonnant au patrimoine immatériel guinéen la place qu’il mérite sur la scène mondiale.
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