La ville de Koundara, terre d’hospitalité et de brassage culturel, a servi de cadre solennel au lancement de la 20ᵉ édition du Festival National des Arts et de la Culture (FENAC). À cette occasion, le ministre de la Culture et de l’Artisanat, Moussa Moïse Sylla, a livré un discours fort, empreint de symboles, de vision politique et d’engagement profond pour le repositionnement culturel de la Guinée.
Devant un parterre composé de membres du gouvernement, d’autorités locales, de délégations venues du Sénégal et de la Gambie, de sages du Badiar, d’artistes et de gardiens de la mémoire nationale, le ministre a tenu à rappeler la dimension stratégique de Koundara dans cette dynamique nouvelle :
« Nous voici réunis aujourd’hui à Koundara, terre d’hospitalité, de brassage, de dignité et de diversité culturelle et patrimoniale pour vivre réellement le Branding National », a-t-il déclaré.
Pour Moussa Moïse Sylla, cette délocalisation du FENAC constitue un marqueur fort d’une vision politique claire portée par le Président de la République, Son Excellence Mamadi Doumbouya. Une vision qui place la culture au cœur de la construction nationale et du développement :
« C’est dans ce cadre que s’affirme avec clarté la mission qui m’a été confiée par le Président de la République (…) faire de la culture une priorité nationale, un pilier de notre souveraineté, une source de fierté et un moteur de notre prospérité collective. »
Plus qu’un simple événement festif, le FENAC s’inscrit selon le ministre comme un espace d’émulation saine, de découverte et de consécration des talents des huit régions administratives du pays. Il devient un « sanctuaire d’expression », où la diversité guinéenne s’exprime dans une unité profonde.
Le ministre a insisté sur l’importance du caractère inclusif du festival, soulignant que la compétition culturelle ne vise pas à diviser, mais au contraire à rassembler, révéler et propulser les talents. Selon lui, la culture doit être envisagée comme un véritable secteur économique, générateur d’emplois et d’opportunités nouvelles pour la jeunesse : « La culture n’est pas un simple ornement, elle est un droit fondamental et un levier puissant de développement. »
Dans son intervention, Moussa Moïse Sylla a également dressé un bilan des avancées réalisées sous la nouvelle orientation culturelle du pays : adoption de lois majeures au CNT, prise en charge sociale de plus de mille artistes, soutien à de nombreux événements, promotion internationale du patrimoine national, réhabilitation d’infrastructures culturelles telles que la Paillote de Conakry et le Centre de Lecture et d’Animation Culturelle de Koundara.
Il a salué, à cet effet, le retour des Ballets Africains de Guinée sur la scène internationale, après plus d’une décennie d’immobilisme. La troupe mythique se trouve actuellement à Doha, au Qatar, pour faire rayonner de nouveau l’héritage culturel guinéen sur les grandes scènes du monde un symbole fort de la renaissance culturelle du pays.
Le ministre a par ailleurs exprimé sa reconnaissance aux partenaires techniques, notamment Expertise France, impliquée dans le projet du Musée Virtuel de la Guinée, ainsi qu’à l’ensemble des artistes, artisans, techniciens et organisateurs mobilisés pour la réussite de cet événement.
« Que ce FENAC demeure une promesse tenue, celle d’une Guinée qui accueille le monde sans jamais renier ses racines (…) et qui affirme avec conviction que l’art et la culture sont le chemin le plus sûr vers un avenir harmonieux. »
À travers son discours, Moussa Moïse Sylla a ainsi réaffirmé l’ambition d’une Guinée culturellement souveraine, fière de son identité et résolument tournée vers l’avenir.













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