La 20ᵉ édition du FENAC officiellement lancée à Koundara !

La 20ᵉ édition du FENAC officiellement lancée à Koundara !

Koundara n’avait jamais connu pareille effervescence. Ce vendredi 5 décembre, la paisible préfecture frontalière s’est transformée en véritable capitale culturelle de la Guinée, accueillant le coup d’envoi officiel de la 20ᵉ édition du Festival national des arts et de la culture (FENAC). Une première historique pour une ville de l’intérieur du pays, qui marque un tournant majeur dans la politique culturelle nationale.

La cérémonie de lancement s’est tenue en présence de plusieurs membres du gouvernement, dont le ministre du Travail et de la Fonction publique, représentant le Premier ministre, ainsi que les ministres de la Culture et de l’Artisanat, et du Tourisme et de l’Hôtellerie.

Dans son mot de bienvenue, le président de la délégation spéciale de Koundara a tenu à rappeler que sa préfecture n’est pas qu’une zone frontalière entre la Guinée, le Sénégal et la Guinée-Bissau. Elle est, selon lui, un espace de rencontre des peuples, de dialogue des cultures et de transmission des valeurs.

« Depuis vingt ans, notre festival célèbre cette diversité, fait rayonner nos traditions et donne une voix aux artistes qui portent haut les couleurs de notre nation », a-t-il souligné, tout en rappelant le caractère exceptionnel de cette 20ᵉ édition, qualifiée de “jubilé culturel”.

Pour Abdourahmane Bah, le FENAC représente surtout une opportunité concrète de mise en valeur des talents locaux, de promotion de l’artisanat, de stimulation de l’entrepreneuriat culturel et de dynamisation du tourisme régional.

L’ancien préfet de Koundara, aujourd’hui en poste à Kindia, s’est dit particulièrement fier de voir sa terre d’accueil choisie pour cette édition historique. Pour lui, Koundara devient, à travers le FENAC, la vitrine d’un patrimoine riche, d’un peuple hospitalier et d’une identité plurielle assumée.

Il a rappelé que le Festival national des arts et de la culture est bien plus qu’un événement festif : « C’est un espace de rencontre, de transmission, de partage et d’unité nationale. À travers nos danses, nos musiques, nos langues, nos traditions et nos savoir-faire, nous célébrons ce qui nous lie profondément : notre identité guinéenne. »

Dans un discours particulièrement inspirant, le ministre de la Culture et de l’Artisanat, Moussa Moïse Sylla, a donné toute sa dimension à cette édition en présentant le FENAC comme un véritable “miroir vivant” de la diversité guinéenne : « Ici, la scène devient un sanctuaire d’expression, un espace de liberté et de fierté où les talents guinéens prennent la parole et tissent, avec leurs voix multiples, une seule grande chanson collective : celle d’une Guinée qui se transmet, se réinvente et se projette. »

Selon le ministre, le choix de Koundara n’est pas anodin. Il s’inscrit dans une volonté claire de rapprocher la culture des populations, d’irriguer les territoires et de faire de chaque région un pôle vivant de création et de transmission : « Cette édition incarne une Guinée qui voit plus loin, qui valorise son patrimoine, soutient l’éducation par l’art et ouvre ses territoires à la diversité du monde, tout en demeurant profondément enracinée dans son identité. »

Au nom du Premier ministre, Faya François Bourouno a rappelé que le FENAC faisait partie des premières grandes initiatives culturelles de la Guinée post-indépendance. Il a expliqué les longues périodes d’interruption dues à la lourdeur organisationnelle, avant de saluer la relance engagée par le gouvernement actuel.

Il a notamment tenu à féliciter le ministre de la Culture pour « son courage, son audace et sa créativité », notamment à travers la décision inédite de délocaliser le festival à Koundara, qualifiée de « modèle de résilience culturelle ».

La cérémonie d’ouverture s’est conclue dans une atmosphère festive, avec une prestation remarquée du groupe Circus Baobab. Plus tard dans la soirée, le stade préfectoral a vibré au son de Singleton et de Tati Tati, faisant danser une foule venue célébrer la culture guinéenne dans toute sa splendeur.

Avec cette 20ᵉ édition, le FENAC ne se contente pas de célébrer l’art : il redonne du sens, de la fierté et une nouvelle impulsion à l’identité culturelle nationale.fenac2.jpg

 

 

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