Le 25 décembre dernier, le jeune artiste guinéen King Alasko, a fait un grand déballage à SitaNews, sur des détails de sa séparation avec son désormais ‘’ex-label‘’ de Production "Meurs Libre Prod" (MLP). Dans une partie de son intervention, le concepteur de l'album "Allah nou wali", fait des reproches à MLP, et l'accuse de l’avoir fait signer son contrat sous une menace, et de n’avoir reçu que 25 millions Gnf, après la dédicace de l'album, ou encore de ne pas avoir eu de voiture de ce dernier…

 

 

Telles une traînée de poudre, ces informations sont devenues rapidement virales et on fait le tour sur la toile à tel point que les membres dudit label ont décidé de prendre la parole ce lundi via une conférence de presse pour éclaircir davantage les zones d'ombre et d’apporter plus de détails sur le sujet.

 

Face aux hommes de médias, Ablaye Mbaye alias Skandal, a évoqué entre autres, les coûts de l’organisation du concert, et de production de l’album « Alla Nou Wali » de King Alasko.

 

« Sur le concert d’Alasko, nous, on a un déficit (perte) de 446 millions, sur l’événement. Le premier Show on a communiqué, ça été annulé, et on était sur presque 284 millions d’investi déjà. On a eu une subvention de l’état à hauteur de 112 millions et ça nous a permis au moins d’essayer de tenir cette période, Covid, y compris lui. Après ça, les frais d’organisations de tout ce truc, sur l’événement d’Alasko, plus une partie de la production, s’élève à 1.111.400.000 ; moins les 112 millions, cela fait 999 millions, on n’a jamais fait ça, mais on va vous le dire. Sur la billetterie de King Alasko, on a fait 12.521 tickets, ce qui fait à peu près 313 millions, à 25.000 la rentrée... »

 

« On n’investit pas pour l’esplanade, on sait qu’après le concert, on sera en perte, mais on investit pour que la carrière d’un jeune artiste décolle. Et que sur quelques années si ça paye (…) on va commencer à rentabiliser dans nos frais, c’est un business plan fait à l’avance. Donc on savait qu’on, partait sur l’esplanade avec ce déficit… Sur cet argent, on a eu l’apport des sponsors qui a été autour de 290 millions… Ce qui nous a fait une recette globale de 753 millions, moins les 900 millions, tu es à un déficit de 446 millions. » A-t-il expliqué sur les dessous du concert.

 

Un peu loin, Skandal explique pourquoi il a autant investi sur ce projet :

 

« On est une société, on travaille et on sait ce qu’on fait, on sait qu’on a décidé d’aller travailler sur un projet qu’on croit ! Le projet, c’est King Alasko… C’est pour cette raison, qu’on se prend la tête pour ramener un ingénieur de son qui a un disque de diamant, travaille avec Aya Nakamura, on le ramène ici plusieurs voyages successifs, qu’il vienne produire pour lui. Qu’on paie pour qu’on l’amène ailleurs, à Dakar pour qu’on produise pour lui. »

 

« Pour King Alasko, on a produit plusieurs clips, on n’a fait venir des ingénieurs d’ailleurs, on fait venir Steven Awaku, et ses clips lui ont permis aujourd’hui d’être récompensé à un niveau très haut, a un niveau africain… Donc il y a in investissement sur l’œuvre. Aujourd’hui dans son album, il y a 22 titres, non pas parce qu’il est talentueux ou prolifique, mais parce qu’on a eu tout le temps, pendant 2 ou 3 ans de produire cet album, 19 titres et des bonus. Et ses 19 titres-là, le gars qui les a produits, il produit un morceau à 100 Euros … » A-t-il expliqué à ce niveau

 

Pour finir, l'auteur de la chanson (Falè) est revenu sur l'aspect de technique et juridique du contrat qui le liait au jeune Alasko.

 

« Aujourd’hui vu qu’il y a un aspect juridique dans tout ça, nous, on a chaque pièce comptable, qu’on va certifier, qui va passer par un huissier, qui va aller au niveau de justice, pour que le droit soit dit. Parce qu’un contrat, c’est un contrat, ça se défait, mais il y a des manières de le défaire. Parce qu’aujourd’hui les gens vont sur le dénigrement, on t’insulte, on insulte tes parents, ton éducation, ton travail… Personne n’a dit quoi que ce soit, tout en essayant d’être logique pour que le pays soit fier de toi… » S'est-il défendu.

 

 

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