Ce samedi 6 mars 2021, la plage de Landréyah a été le théâtre de belles scènes d’activité citoyenne. Plusieurs jeunes du quartier et des artistes vedettes du pays sont venues participer à la grande journée d’assainissement initiée par Sol’iyo Académie en collaboration avec le Groupement Khanounteya et les jeunes leaders de Landreyah. Ce en prélude de la journée des droits des femmes, célébrée le 8 mars de chaque année.

 

 

Cette démarche originale est issue d’une volonté forte des femmes mareyeuse de Landréyah et des jeunes leaders du quartier, de préserver les richesses naturelles notamment leur bordure de plage. Pour la coordinatrice de cette initiative, Sayon Bamba, cette plage qui sert aussi aux femmes à acheter les poissons avant de les transformer en poissons fumés ensuite les vendre sur le marché, mérite une meilleure attention.

 

« Cette année les rassemblements ne sont pas possible surtout côté spectacle, et on avait programmé un pour le 8 mars. Mais bien avant on c’était aussi dit, qu’il est bien de faire un concert pour les femmes, mais qu’il serait également aussi bien de trouver une chose pour les aider plus efficacement. Les distraire oui, mais qu’est-ce que nous pouvons faire pour améliorer leurs conditions de vies sur le terrain ? Raison pour laquelle on n’a pris l’initiative avec les collègues de l’association de venir ici pour faire une première visite et nous avons constaté que la plage est devenue une déchèterie et on ne peut ne pas réagir à cela… » a réagi Sayon Bamba

 

« Donc, voilà on s’est dit qu’on allait pour marquer le coup du 8 mars, parce qu’on aime ses femmes là, et qu’on est sensible à leurs conditions qu’on allait venir nettoyer. Mobiliser les jeunes du quartier et toutes les autorités pour venir effectivement nettoyer cette plage pour ses braves femmes du quartier de Landréyah. »

 

Pour la pérennisation de cette belle action et pour inciter d’autres directeurs et membres du gouvernement à suivre cet exemple, Sayon Bamba rajoute

 

« Je lance un appel à tous les amis et directeurs qui sont aussi dans les quartiers qui sortent tous les matins et reviennent, j’attire leurs attentions sur le fait que leurs enfants passent la plupart de leur temps dans le quartier, et même s’il y a un certain confort à la maison pour garantir la santé et la sécurité des uns et des autres, il faut que tout le monde s’implique dans la propreté de la ville de Conakry… On peut y arriver, il faut habituer les enfants aux poubelles… »

 

 

Dans cette même optique, plusieurs artistes et animateurs du pays, ont répondu à l’appel de Benedi Records et ont pris part à cette activité d’assainissement. Il s’agit entre autres de :  Al Souaré, Séné Diallo, Soul Bang’s, Singleton, Lil Kanté, Balla Moussa, King Abdoulaye, Aly 100Songs, Mousto Camara ou encore Ablaye Mbaye L'un d'entre eux nous confie que :

 

 

« Aujourd’hui on se retrouve à la plage de Landréyah pour les femmes, et pour son assainissement. Benedy Records, a appelé la plupart des artistes et des gens qui sont là. Hier il nous a dit qu'il faut qu’on fasse une surprise à la sœur Sayon Bamba, pour venir la soutenir dans le nettoyage de la plage… Ce qui nous plait dans ce mouvement, c’est qu’on est venu aujourd’hui pour assainir, pour montrer qu’ensemble nous pouvons et on espère que cela puisse faire écho chez d’autres jeunes dans d’autres quartiers et qui pourront assainir leur plages et quartiers » Témoigne Ablaye Mbaye du groupe Degg JF3

 

Et à Séné Diallo de rajouter : « On n’est chez nous ici, et on ne devrait pas attendre l’Etat pour venir nettoyer les espaces que nous même nous salissons. Il faut qu’on prenne conscience que ce sont des sites qui ont besoin d’entretien. Quand nous recevons des estrangers, ils apprécient toujours notre capitale, nos plages. On n’est riche sans le savoir, on minimise ce que Dieu nous a naturellement doté… Le message, il est clair, soyons propre, allons jusqu’au bout, maintenons notre environnement propre, pour que nous soyons respectés par la nature et les autres qui viennent nous voir... »

 

 

En Guinée, il faut rappeler que depuis belle lurette, la fête des femmes est plus souvent célébrée en mamaya, sans que des actions pareilles ne se réalisent sur le terrain. Et cette année, pour des raisons de la pandémie de covid-19 et Ebola, cette journée ne ressemblera pas aux précédentes.

 

 

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