Twitter et Facebook ont dégainé une arme que les anti-Trump n'espéraient plus : les plateformes ont temporairement bloqué le compte du président sortant, et Twitter l'a même menacé de suspension permanente, une mesure sans précédent décidée mercredi 6 janvier dans la foulée des violences au Capitole par les partisans du milliardaire républicain.

 

 

Donald Trump tente depuis des mois de jeter le discrédit sur la présidentielle du 3 novembre dernier, et n'a pas cessé de dénoncer des élections « truquées ». Il avait prévenu qu'il tenterait d'empêcher le Congrès de certifier officiellement mercredi 6 janvier la victoire de Joe Biden, et certains de ses partisans l'ont pris au mot, envahissant l'assemblée dans un climat insurrectionnel.

 

Twitter a retiré trois tweets du président, dont une vidéo où il appelait les manifestants à « rentrer chez eux » mais où il déclarait aussi sans preuves que l'élection avait été « volée ». C'est la première fois que la plateforme enlève des tweets du chef d'Etat pour des raisons autres que les droits d'auteur. D'ordinaire, elle se contente de masquer ou d'ajouter des avertissements aux messages problématiques, relevant de la désinformation ou attaquant le processus démocratique, notamment.

 

 

Plus tard, Facebook a emboîté le pas à Twitter, suspendant son compte pour 24 heures sur la plateforme et aussi sur l'application Instagram. « Nous avons déterminé deux infractions à nos règles sur la page du président Donald Trump, a expliqué la communication du groupe californien sur Twitter. Cela signifie qu'il perd la capacité de poster sur la plateforme pendant cette période. »

 

 

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