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Queen Rima, prix RFI Découvertes 2025: pionnière du dancehall féminin en Guinée (RFI)

 

Queen Rima, prix Découvertes RFI 2025, fait figure de pionnière sur la scène dancehall guinéenne. Un genre, jusque-là « réservé aux hommes », comme elle aime le rappeler, mais dans lequel elle s’est imposée, convictions féministes aidant.

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La politique culturelle de l'Afrique des dix dernières années, selon Bill de Sam

Au cours des dix dernières années, l’Afrique a vu un regain d’intérêt pour la culture en tant que vecteur de développement, d’identité et de diplomatie. Plusieurs pays ont revu leurs politiques culturelles pour mieux intégrer le rôle de la culture dans la croissance économique (industrie culturelle et créative), l’éducation, la cohésion sociale, la gouvernance et la préservation du patrimoine.

L’Agenda 2063 de l’Union africaine (UA) reconnaît la culture comme un pilier du développement. L'aspiration 5 vise « une Afrique avec une forte identité culturelle, un patrimoine commun, des valeurs et une éthique partagée ». Cela a encouragé plusieurs initiatives : notement le Plan d’action pour la relance des industries culturelles et créatives (ICC) en Afrique, le soutien au Marché des Arts du Spectacle d’Abidjan (MASA) et au FESPACO, l’Année de l’Union africaine pour les arts, la culture et le patrimoine (2021).

Bien que signée en 2006, la charte de la Renaissance Africaine a connu un regain d’intérêt, plusieurs pays ayant intensifié leurs efforts pour sa ratification et sa mise en œuvre effective.

Certains pays comme la République de Guinée, le Sénégal, le Maroc, le Rwanda, le Nigeria, l’Afrique du Sud et le Bénin ont consolidé leur ministère de la culture, augmenté leurs budgets culturels et créé des agences dédiées à la promotion de la culture.

Dans le domaine des Industries créatives, considérées comme leviers économiques, des pays ont investi dans :

- L’audiovisuel : avec le boom du cinéma nigérian (Nollywood), les productions au Sénégal, au Kenya, en Afrique du Sud.

- La musique : explosion de l’afrobeats, amapiano, trap francophone, avec des artistes devenus des ambassadeurs culturels internationaux.

- Les arts numériques et le design.

Ces initiatives ont permis de créer de l’emploi, attirer les investisseurs (Netflix, Canal+, Amazon, etc.) et stimuler la croissance.

L’un des sujets majeurs de la dernière décennie a été la revendication et la restitution des objets culturels africains détenus par les anciennes puissances coloniales. Nous allons citer certains faits marquants : le rapport Sarr-Savoy (2018) sur la restitution du patrimoine africain en France, la restitution par la France au Bénin (26 œuvres en 2021) et au Sénégal, la pressions sur l’Allemagne, la Belgique et le Royaume-Uni pour restituer les bronzes du Bénin et autres artefacts.

Ce mouvement a ravivé un débat sur la mémoire historique, l’identité culturelle et la justice postcoloniale.

Certains pays tel que la République de Guinée ont lancé un vaste projet de réhabilitation et de construction de musées physiques et virtuels.

Sur le plan de l'éducation et la transmission culturelle, plusieurs États ont intégré des programmes d’éducation artistique dans les écoles, avec la promotion des langues africaines, l’intégration des valeurs traditionnelles, orales et communautaires dans les programmes éducatifs, la mise en place d’institutions de formation (écoles de cinéma, conservatoires, centres artistiques).

Malgré les progrès, la part du budget allouée à la culture reste faible dans la majorité des pays africains (souvent < 1%).

Beaucoup de régions manquent encore d’infrastructures culturelles : bibliothèques, musées, salles de théâtre ou cinéma.

Avec la diplomatie culturelle et le soft power, on assiste à la montée de la culture africaine sur la scène mondiale. Des artistes africains se font remarquer dans la mode, le cinéma, la musique, la littérature. On remarque aussi la participation accrue dans les biennales, expositions internationales, festivals.

En fin, des ponts culturels se créent avec les diasporas africaines.

Pour asseoir leur influence, des pays ont utilisé la culture de façon stratégique: les pays comme le Maroc, la République de Guinée ou le Rwanda utilisent la culture pour marquer leur leadership continental. Pour certains, on remarque la multiplication des instituts culturels africains à l’étranger (ex : centres culturels sénégalais, sud-africains).

L'association de l'innovation numérique et la culture a permis la démocratisation de la production et diffusion culturelle (YouTube, TikTok, Spotify, etc.), l’émergence de plateformes africaines de streaming et de promotion culturelle et l’essor de la culture gaming, de l’art numérique (NFTs) et de la réalité virtuelle dans la valorisation du patrimoine.

La dernière décennie a été une période de renouveau culturel africain, marqué par un fort réveil identitaire, des revendications patrimoniales, un essor des industries culturelles et créatives, et une meilleure reconnaissance de la culture comme facteur de développement.

Cependant, les défis de financement, d’infrastructure, de liberté artistique et d’intégration dans les politiques publiques demeurent. L’avenir de la politique culturelle africaine dépendra de la capacité des États à faire de la culture une priorité transversale, soutenue par des politiques inclusives, des investissements durables, et des coopérations régionales solides.

Alpha SOUMAH

Ancien Ministre de la Culture, du Tourisme et de l'artisanat, Guinée

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Culture : le FODAC ouvre les candidatures pour le financement des projets 2025

Le Fonds de Développement des Arts et de la Culture (FODAC) a officiellement lancé le mardi 20 mai l’appel à candidatures pour le financement de projets artistiques et culturels au titre de l’année 2025. Cette initiative, vise à soutenir la création,

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Moussa Moïse  reçoit Gazo : vers un concert géant en Guinée pour la jeunesse

En séjour à Conakry, le rappeur franco-guinéen Gazo a été reçu le lundi 19 mai, en audience par le Ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, Moussa Moïse Sylla. Au cœur des échanges : l’organisation d’un concert géant en Guinée, destiné à célébrer la jeunesse et à renforcer les liens entre l’artiste et son pays d’origine.

Figure incontournable du rap francophone, Gazo bénéficie d’une popularité massive auprès de la jeunesse guinéenne. Conscient de cet engouement, l’artiste entend offrir un spectacle d’envergure, à la hauteur des attentes de ses fans. Ce projet, au-delà de l’aspect musical, se veut un moment de partage, d’unité et de valorisation de la culture guinéenne.

Le Ministre Moussa Moïse Sylla a salué cette initiative qu’il a qualifiée de "porte-étendard pour la République de Guinée", soulignant l’importance d’un tel événement pour la jeunesse :« C’est un excellent cadeau offert à la jeunesse, qui réclame depuis longtemps que Gazo se produise ici », a-t-il déclaré.

Conscient des défis logistiques liés à l’organisation d’un événement de cette ampleur, le Ministre a insisté sur la nécessité d’une préparation anticipée et rigoureuse :« Ce que j’ai pu lire et voir montre que c’est un projet qui demandera une grosse logistique, comme on en a l’habitude ici. Il faut donc s’y prendre très tôt. »

Dans cette dynamique, il a annoncé la tenue prochaine de séances de travail entre les équipes du Ministère et celles de l’artiste, tout en s’engageant à mobiliser les ressources et les partenariats nécessaires à la réussite du projet. Il a également recommandé la mise en place d’un point focal technique pour assurer un suivi efficace et coordonné des opérations :« Il est important que nous ne soyons pas uniquement dans une logique de tête-à-tête », a-t-il précisé, appelant à une communication collective et structurée.

Cette rencontre marque le début d’une collaboration prometteuse entre une icône de la scène urbaine et les autorités culturelles guinéennes. Le concert s’annonce comme un événement inédit, porteur d’espoir, de fierté et de rayonnement pour la jeunesse guinéenne et pour la culture nationale dans son ensemble.

 

 

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Couverture sanitaire pour les artistes : le ministre de la Culture évoque un programme social ambitieux

Ce lundi 19 mai, le ministre de la Culture, du Tourisme et de l’Artisanat, M. Moussa Moïse Sylla, a animé une conférence de presse à la Cellule de communication du gouvernement à Kaloum. Cette rencontre visait à clarifier les contours

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Le slameur "Paracétamol" porte-voix de la Guinée au Mondial de slam 2025

Le slameur guinéen Paracétamol, de son vrai nom François Yombila Monemo, a été désigné pour représenter la République de Guinée à la Coupe du monde de slam 2025, prévue du 29 mai au 2 juin à Ciudad Juárez, au Mexique. Cette annonce a été officiellement faite par la Ligue guinéenne de slam, saluant le sacre du poète lors du Championnat national de slam 2024, une compétition qui a réuni les meilleures plumes du pays.

Figure montante de la scène artistique guinéenne, Paracétamol s’est distingué par la force de ses mots et la profondeur de ses engagements. Ses textes, empreints de lucidité sociale et de poésie vibrante, lui ont valu le respect de ses pairs et l’adhésion d’un public fidèle. Sa participation à cet événement mondial est non seulement une reconnaissance de son talent, mais aussi une opportunité de porter haut la voix du slam guinéen sur la scène internationale.

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Le FODAC éclaire les acteurs culturels sur les conditions d’accès à son financement

 

Le FODAC, Fonds de Développement des Arts et de la Culture a organisé le mardi 13 mai, une rencontre d'information et d’échanges au Centre Culturel Franco-Guinéen. L’objectif de cette initiative : présenter aux porteurs de projets culturels les critères

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Festival des Arts et du Rire : une 8e édition haute en couleurs malgré les défis

La 8e édition du Festival des Arts et du Rire (FAR-2025) s’est déroulée du 8 au 12 mai au Centre culturel Ka Werde, à Labé, autour du thème « Patri’moine ». Ce rendez-vous culturel visait à valoriser la richesse artistique guinéenne tout en renforçant la cohésion sociale.

Durant plusieurs jours, le public a pu découvrir une grande variété de prestations scéniques mêlant humour, musique, théâtre, et arts visuels.

La soirée de clôture, dans la nuit du 11 mai, a été marquée par des performances musicales mémorables. Trois artistes guinéennes — Marie Louise Ouamouno, Sonna Seck Tourou-Tourou et Binette Diallo — ont conquis le public avec leurs voix puissantes et leur énergie scénique, clôturant le festival dans une ambiance festive et chaleureuse.

Tout au long de l’événement, des artistes de renom venus d’Afrique de l’Ouest comme Maréchal Zongo, Manitou ou encore Gérard Ouédraogo ont partagé la scène avec des humoristes et slameurs locaux. Les traditions culturelles du Fouta ont été célébrées à travers la danse Podah, des contes traditionnels, et une exposition d’artisanat mettant en avant vêtements, chaussures et objets d’art.

Le commissaire général, Mamadou Thug, a exprimé sa volonté de maintenir le festival à Labé malgré des obstacles logistiques. Il a regretté le manque d’implication de certaines autorités locales mais reste déterminé à poursuivre cette aventure culturelle, même avec des ressources limitées. Pour lui, Labé est et restera le cœur du FAR.

Enfin, l’édition 2025 s’est distinguée par des actions solidaires et symboliques. Des prix ont été décernés à des artistes méritants, dont le slameur Mamadou Faza Sylla et la troupe Dinah Salifou. Un geste fort a également été posé envers la ville invitée d’honneur, Mali, qui a reçu plus de 200 livres pour soutenir sa bibliothèque militaire, soulignant l’engagement éducatif du festival.

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