Un alibi que l'artiste balaie du revers de la main gauche. En conférence de presse jeudi 20 juillet, Elie Kamano a laissé entendre que l'avortement de sa récente manifestation résulterait de l'incompréhension entre la Police et la Gendarmerie.

 

 

«Il était question de reporter la manifestation. Le général Baldé m'a appelé et m'a dit : ''Elie, je préfère que tes amis le fassent. Mais toi, il faut rester à la maison''. J'ai dit au Général Baldé que si je reste à la maison, c'est être lâche. Il faut que je descende sur le terrain pour aller informer et expliquer à ceux qui se sont déplacés de chez eux que la marche est reportée pour une date ultérieure. C'est de ça il était question. Mais il y a eu une incompréhension entre la gendarmerie et la police», a précisé Elie Kamano. Puisqu'à peine arrivé, il lui a été intimé de monter dans le pickup, direction Dpj.

 

 

Le chanteur-écrivain n'est pas à sa première arrestation. Depuis l'avènement d'Alpha Condé au pouvoir en 2010, il est à sa 3e interpellation. Toute chose qui ne semble nullement ébranler Elie Kamano qui déclare ne pas craindre pour sa sécurité.

 

«Que je sois en sécurité ou pas, je sais qu'un jour, je partirai. Mais je voudrais qu'après ma mort, qu'on dise à mes descendants, votre père fut un grand homme. Comme le disait un penseur : ''Si la destinée a voulu que vous soyez balayeurs de rue, alors balayez aussi bien que les hommes du Ciel et de la Terre s'arrêtent pour dire : ici, a vécu un grand balayeur de rue''», a clos le Maréchal Kamano avant d'annoncer de nouvelles stratégies pour sa prochaine manifestation qui s'inscrit, dit-il, dans un sens républicain et citoyen.

 

Par Mady Bangoura

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